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180 NOTE SUR LA FABRICATION ET LES PROPRIÉTÉS
substituer la chaux vive à la chaux éteinte et de supprimer la dessiccation, en utilisant l'eau du laitier àl'extinction de la chaux. Mais ce procédé a l'inconvénient de réduire la résistance des ciments, par suite de l'attaque superficielle des grains du laitier par la chaux en présence de l'eau; un autre désavantage est qu'il peut laisser sut. sister des particules de chaux non éteintes, qui, à l'état
de granules, pourraient amener le boursouflement du ciment. C'est un inconvénient que présentent quelquefois les portlands malgré la précaution que l'on prend dé les abandonner à l'air pour laisser éteindre spontané, ment la chaux vive provenant de la cuisson des grains calcaires. On emploie donc généralement aujourd'hui l'étuvage du sable de laitier. La question de température si impur. tante dans la cuisson des produits hydrauliques ne joue pas ici un grand rôle. Il n'y a rien à redouter d'une élévation de température même au rouge sombre, il suffit de ne pas atteindre le point ou le laitier vitreux recommencerait à cristalliser. Granulation.
Pour la granulation, le point essentiel
est que le laitier soit à très haute température et la quantité d'eau largement mesurée, pour arriver, par un refroidissement brusque, au maximum de vitrosité. On le réalise à Choindez , en prenant une voie des laitiers très
ceurte, de i',50 environ, qui amène la scorie sur un courant d'eau, que débite à haute pression un tuyau de 7 à 8 centimètres de diamètre. Le sable de laitier, eutramé par le ceurant dans un réservoir, y est repris par
une chaîne à godets perforés, qui le déverse dans
e
les
wagons destinés à le conduire à la fabrique de ciment. A Saulnes, la granulation s'effectue dans des conditions un peu différentes. Le laitier est reçu dans de grandes caisses pleines d'eau, à la surface de laquelle surnagent
DES CIMENTS DE LAITIER.
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après l'opération des poussières que l'on écarte. La claMe
qui s'est rassemblée au fond est criblée pour en écarter également les morceaux trop volumineux, par suite mal granulés.
Dessiccation du sable de laitier. Cette dessiccation s'obtient à Saulnes au moyen d'étuves brevetées, chauffées par une partie des gaz du haut fourneau. C'est une solution rationnelle pour les fourneaux isolés de toute aciérie, et où les gaz du gueulard sont en quantité surabondante pour le chauffage des chaudières et du vent. L'usine de Donjeux a installé tout d'abord une étuve double, avec deux chauffes latérales CC (fi g 1, Pl. IX) .
et dans laquelle lés gaz circulent comme l'indique le croquis en plan. Le laitier granulé est préalablement étendu et desséché sur la voûte de l'étuve, introduit à l'intérieur et retourné de temps en temps sur place. Cette étuve de 70 mètres carrés passe à peine 5 à 6 tonnes par jour. Depuis, on a installé une étuve continue du système
Holst, appliquée déjà à l'usine à ciment de Mallstatt. Elle se compose essentiellement d'un cylindre en tôle de
9 mètres de long sur 0m,80 de diamètre, dans lequel une hélice de 96 pas (soit moins de 0m,10 au pas) en saillie de 0m,10 sur un manchon central à claire-voie, est animée d'un mouvement de rotation qui fait avancer le laitier d'une façon régulière. Les flammes du foyer cir-
culent d'abord en dessous du cylindre sur toute sa longueur, une murette en briques préservant la tôle de leur contact direct, puis pénètrent ensuite dans le manchon intérieur. Elles se rendent par là à la cheminée, en circulant en sens inverse du laitier dont elles lèchent la surface. L'agitation continuelle du laitier favorise le dégagement de la vapeur d'eau. L'appareil, infiniment moins
volumineux que le précédent, passe de 7 à 8 tonnes de sable de laitier par jour, avec une dépense en combusti-