Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 234]

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NOTE SUR QUELQUES DÉTAILS

DE PLANS INCLINÉS AUTOMOTEURS.

tres du câble employé dans l'appareil qui me suggère ces réflexions ; cette longueur a été coupée dans la partie de fatigue maxima dont j'ai parlé plus haut (le milieu). On remarque que les ruptures de fil si nombreuses que j'ai mentionnées au début de cette note se localisent. entièrement sur une demi-circonférence de la section ; cette demi- circonférence doit être ou la demi - section intérieure ou la demie extérieure ; je n'aperçois pas de bonne raison pour me prononcer pour l'une plutôt que pour l'autre. En tout cas le fait est frappant : la partie relativement indemne décrit, paraît-il, une spirale très allongée le long du câble, et M. le garde-mines qui me transmet ce détail, l'attribue avec vraisemblance à la torsion que subit le câble, par suite de ce fait que la petite bre 9879, de la Société de l'industrie minérale (District du sudouest), on trouve dans une communication de M. de Champigny, une note qui mérite quelques courtes observations.

L'auteur pose la formule

=_- esin e « et pense en déduire que

pour une valeur appropriée de l'angle a le rapport 7T qui exprime le degré d'adhérence peut être aussi grand qu'on le veut. En se reportant à la fig. 5, Pl. II, annexée au Compte rendu, et en dehors de l'erreur matérielle sans importance consistant à ler 2 a ce qui est 2 a, on voit que l'auteur croit légitime appede subr stituer f, dans la formule connue T la fraction Il t= semble qu'il y ait là une erreur. Le coefficient de sin 0 frottement, rapport de la force de frottement à la pression normale, reste toujours f, mais la pression normale, et par suite le frottement lui-même, est diminué dans le rapport de 1 à sin a; si bien que si a devenait zéro, c'est-à-dire si les deux joues de la gorge devenaient parallèles et tangentes au câble, le frottement, au lieu

d'être multiplié par 1' sin a c'est-à-dire infini, serait multiplié

par

sin a, c'est-à-dire théoriquement nul. Quand il y a coïn cernent, l'action du coefficient f se complique d'une résistance spéciale qui met en jeu la déformation des corps et qui est la vraie raison de la grande adhérence des poulies de ce type.

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poulie, très rapprochée de la grande, est nécessairement dans un plan faisant avec celle-ci un angle d'autant plus sensible que les axes de rotation sont plus rapprochés (0,73 d'axe en axe).

Les faits qui viennent d'être exposés portent avec eux leur enseignement. Suivant la disposition des lieux ou des engins, dans chaque cas particulier, on pourra en tenir compte. On les résumerait comme suit

I ° Au point de vue de la durée des câbles en acier pour plans inclinés, en l'état actuel des choses, on devrait considérer comme prudent de ne pas descendre au-dessous de 1 mètre d'enroulement pour des fils élémentaires de 1 millimètre à 1mm,3 de diamètre, avec des augmentations progressives pour des diamètres plus forts ;

2° Il est certainement très imprudent de descendre, même pour les fils les plus fins, au-dessous de Orn,50 d'enroulement ;

3° Toutes choses égales d'ailleurs, les poulies à gorge étroite, où le câble se coince pour réaliser une grande adhérence, doivent activer l'usure d'une manière sensible;

4° Il y a intérêt à éviter sur les voies parcourues par les bennes , les points singuliers des voies qui amènent nécessairement des chocs périodiques, surtout quand la disposition des choses sera telle que ces chocs se produiront au moment où une même portion du câble, généra-

lement le milieu, subira la fatigue de l'enroulement cette considération sera d'autant plus sérieuse que la vitesse du mouvement sera plus grande, et l'on devra si la situation des travaux implique logiquement le plan incliné réduit avec croisement au milieu, surveiller particulièrement ce milieu du câble ou s'arranger pour le déplacer fréquemment sur la poulie travaillante ;