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FABRICATION ÉLECTROMÉTALLURGIQUE
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DE L'ALUMINIUM ET DE SES ALLIAGES.
Le creuset pour aluminium pur diffère légèrement de celui adopté pour la préparation des alliages. Voici la
minium produit tombe au fond du creuset ; l'oxygène se
dernière forme à laquelle s'est arrêtée, à Froges, la Société électro-métallurgique française. Une cuve cylindrique en forte tôle de fer, de 0,60 de diamètre et 0,75 de hauteur, repose sur un châssis isolé pouvant recevoir au besoin un
régulièrement. Toutes les vingt-quatre heures, en général, on procède à la coulée du métal produit qui contient au plus 1 à 2 p. 100 d'impuretés.
mouvement de rotation autour de son axe vertical. La paroi cylindrique est percée, dans le bas, d'un trou de coulée, et le fond de la cuve d'une ouverture centrale qui laisse passer l'électrode négative en cuivre, isolée électriquement du reste de la marmite. Pour éviter le contact entre l'électrode en cuivre et le bain métallique qui sera contenu dans le creuset, on dame dans le fond, après interposition d'une feuille d'amiante, une pâte de charbon médiocrement conductrice ; grâce à
cet artifice, les parois métalliques du creuset sont dans un certain isolement par rapport à l'électrode négative. Une potence tient suspendue au-dessus du creuset l'électrode positive et permet de la rapprocher à volonté de l'électrode négative. L'aluminium s'obtient par la décomposition de l'alumine, sous l'action du courant électrique, dans un bain de cryolithe. Une fois le creuset rempli de cryolithe, on fait passer le courant qui en produit la fusion en deux ou trois heures environ ; elle se fige d'ailleurs plus ou moins contre la
paroi cylindrique de la cuve, que l'on refroidit au besoin extérieurement et qu'elle protégera ainsi contre l'action de l'aluminium en fusion. La partie centrale voisine de
l'anode est parfaitement fluide et forme le laboratoire proprement dit. On y verse par petites quantités, à intervalles rapprochés, de la cryolithe en poudre et de l'alumine calcinée qui est immédiatement saisie et qui semble fondre en se dissolvant dans la cryolithe, puis se décomposer sous l'action du courant électrique; Valu-
porte sur le charbon de l'électrode positive qui brûle
Il est difficile d'indiquer avec certitude les réactions qui se produisent. On consomme, par kilogramme d'aluminium produit, environ 2kg,200 d'alumine calcinée et 1.600 grammes de cryolithe. On peut admettre, si l'on
veut s'en tenir à l'explication la plus simple, que tout le métal obtenu provient de l'alumine introduite dans le creuset et que la consommation de cryolithe n'est due qu'a la volatilisation partielle de cette substance. On peut se demander toutefois s'il ne se produit pas d'autres réactions que la décomposition directe de l'alumine. Le bain de cryolithe s'altère en effet assez rapidement, sa fusibilité diminue, et après quinze à vingt jours , la substance qui tapisse les parois de la cuve est une sorte
de scorie contenant des silicates et retenant de l'aluminium en fine poussière ; les impuretés des matières premières employées s'y concentrent en effet et obligent
à arrêter l'opération après vingt jours à peu près et à renouveler entièrement le bain de cryolithe. Peut-être doit-on penser que la cryolithe n'agit pas simplement comme fondant et subit elle-même une décomposition partielle, peut-être suivie de régénération. Elle jouerait ainsi, par rapport à l'alumine, un rôle analogue à celui joué, dans la fabrication des alliages d'aluminium, par le métal qui absorbe l'aluminium au fur et à mesure qu'il se produit. La question reste à l'étude. Nous avons indiqué plus haut les consommations de cryolithe et d'alumine calcinée ; disons ici que la cryolithe,
rendue à l'usine de Froges, lui revient à V,10 le kilogramme et l'alumine calcinée au même prix. La consommation des charbons qui constituent l'électrode Tonte XVI, 1889.
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