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LES CHEMINS DE FER DÉPARTEMENTAUX.
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en relation Calcutta avec le premier plateau de 2.000 mè-
tres d'altitude de l'Himalaya. Ce chemin, de 0'1,61 de largeur de voie, établi en partie
sur route, avec des rampes qui vont jusqu'à 35 millimètres et des rayons de courbure descendant jusqu'à 21 mètres, a 82 kilomètres de longueur. Le poids des rails est de 20 kilogrammes par mètre. Son matériel roulant se compose de 12 machines, 41 voitures et 110 wagons. Le coût d'établissement s'est élevé à 78.000 francs par kilomètre. Les tarifs sont fort élevés en raison du profil exceptionnel de la ligne, 56,28 et II cen-
times par kilomètre pour les trois classes de voyageurs; 0,60 à 1 franc par kilomètre pour les marchandises ordinaires, O,50 pour les céréales, O,30 pour la houille.
Il a été transporté, en '1888, 42.800 voyageurs et 24.700 tonnes de marchandises représentant un produit brut kilométrique de 17.940 francs, moyennant une dépense de 9.670 francs, soit 54 p. 100. Conclusion.
Il est temps de conclure et de rappeler
les quatre principes qui nous paraissent résumer cette étude
1° Les chemins de fer départementaux doivent être construits par les départements et à leurs frais ; c'est pour eux, à la fois, la meilleure garantie d'une bonne construction, qui est l'élément le plus indispensable d'une exploitation économique, le moyen de conserver leur indépendance, et somme toute, le meilleur emploi de leurs sacrifices financiers. 2° L'exploitation doit être confiée par eux à un fermier propriétaire de son matériel roulant et choisi autant que possible, de gré à gré plutôt que déterminé par les hasards d'une adjudication qui, en tous cas, ne saurait sans inconvénients être publique. Le traité doit avoir pour but essentiel d'intéresser directement et toujours le faillie
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la fois, à accroître le produit brut (*) et à réduire ses frais d'exploitation ; il ne peut être basé pour cela que sur le partage du bénéfice net de l'exploitation entre le département et l'entrepreneur. 3° L'importance de l'instrument, c'est-à-dire la largeur de sa voie, doit être en raison de l'importance et surtout
de la nature du trafic en vue duquel il est construit.
Les chemins de fer à voie de 0m, 75 et de 0111,60 peuvent être un instrument des plus utiles ; l'expérience des autres pays
montre tous les jours qu'ils peuvent rendre d'importants services et suffire à un trafic même considérable ; c'est en principe la voie vicinale agricole par excellence. 4° Ces idées n'ont pas la prétention d'être une panacée propre à conjurer tous les inconvénients ou tous les dangers dont l'expérience nous montre déjà la réalité. Elles sont, du moins, ce nous semble, pour les départements qui voudront bien les adopter, un frein contre le danger de courir les aventures, contre certains entraînements auxquels ils n'ont pas toujours résisté. () Pour augmenter les produits, le plus simple serait tout d'abord de ne pas les réduire, en abaissant beaucoup plus que de raison les bases maxima des tarifs fixées par le cahier des charges. Le cahier type de '1881 a eu beau ddelarer que les chiffres qu'il donnait à son article 41 n'étaient que de simples indications, la plupart des départements se sont bornés à les reproduire et b. les imposer 'n leurs concessionnaires.
Fixer pour de petites lignes, dont l'existence n'est rien moins qu'assurée, des
taxes kilométriques de 10 centimes, 7c,5 et he,5 pour les trois classes de toyageurs, fixer pour les messageries une base de 36 centimes, pour les marchandises des bases de 16, 14, 10 et 8 centimes (les bases même en vigueur sur les grands réseaux), y ajouter même une base de 6 centimes pour les marchandises de toute nature par wagon complet, tout cela nous paraît un inutile sacrifice, au moins pour commencer.
Je n'hésite pas à. penser que toutes ces bases deiraient être augmentées d'un tiers, sinon de moitié. Le public, qui les comparera au prix des carrioles ou du roulage, y trouvera encore une très notable économie; les recettes brutes du chemin de fer s'augmenteront sans doute à peu près dans la même proportion et la garantie du département diminuera en conséquence Si plus tard le Public devient exigeant ou si on le croit utile au. développement du trafic, il sera toujours temps de baisser les tarifs. Rien ne sert de courir...