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NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.
NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.
topsiés ; ces deux échantillons ont présenté avec une égale netteté la réaction spectrale de l'oxyde de carbone.
faiblir à son tour, il le lâcha, et vint s'affaisser à 25 mètres du point M en poussant un cri de détresse qui fut heureusement entendu d'une équipe de mineurs arrivant par le travers-bancs ; il fut sauvé ; lecadavre de son camarade fut le premier que l'on rencontra lorsqu'on put s'engager dans la galerie. Les fumées suivirent très lentement les galeries à partir du quartier de l'inflammation. On s'aperçut en même temps de l'accident au puits Marguerite et de l'arrivée des fumées au point M; il y avait trois quarts d'heure que l'explosion s'était produite; cela correspond à une
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On avait trouvé, au cours du sauvetage, la plupart des lampes allumées dans le quartier du plan P (Pl. XII, fig. 2).
On ne pourrait conclure de ce seul fait que le courant gazeux était composé en majeure partie d'oxyde de carbone : les lampes peuvent encore brûler, en effet, dans une atmosphère asphyxiante contenant 20 p. 100 d'acide carbonique (*). Les constatations des médecins ont éclairé la question de la composition des gaz de la combustion.
Parmi les blessés, ceux qui se trouvaient près de la gare b, à l'entrée du travers-bancs, ont été brûlés non seulement à la figure, mais aussi à la partie inférieure du corps ; le charretier qui se trouvait en b, prêt à partir
avec son convoi, avait les deux jambes cruellement
atteintes. Tout à côté, des vêtements suspendus au haut des cadres de boisage paraissaient n'avoir subi aucune atteinte de la flamme. L'effet des gaz toxiques a été très rapide : deux chefs de poste, revenant au puits des Zagots, se trouvèrent au point M (Pl. XI, fig. 1) au moment où arrivaient les fumées ; leur première idée fut que des barrages faits dans la galerie I r, pour isoler d'anciens travaux où l'on redoutait des échauffements, avaient crevé, et ils se précipitèrent en avant dans les fumées pour voir le point exact d'où elles partaient et faire évacner les chantiers. Ils avaient fait à peine 100 mètres quand ils sentirent qu'ils ne pourraient pas aller plus loin; ils revinrent en courant Vers l'air frais ; mais l'un d'eux tomba au bout d'une dizaine de mètres; son camarade le saisissant par un bras le traîna quelques pas; s'apercevant qu'il allait (*) Rapport de M. Raton de la Coupillière au nom de la Com-
mission du grisou, p. 6.
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vitesse de 0'1,40 par seconde pour les fumées. Les ouvriers
du quartier du plan P (Pl. XII, fig. 2) les virent arriver et purent essayer de se sauver : leurs cadavres furent retrouvés à quelque distance des chantiers.
Il est malheureux que l'alerte n'ait pu être donnée plus tôt ; l'évacuation des chantiers de la 2e Blard eût été facile et eût sauvé la vie à vingt hommes V. DISCUSSION DES CIRCONSTANCES DANS LESQUELLES S'EST PRODUIT L'ACCIDENT.
Depuis que l'attention a été attirée sur le rôle joué par les poussières de charbon dans les accidents de mine, des expériences nombreuses ont été faites sur ce sujet. La plupart des résultats ont été publiés ou résumés dans ces Annales; ils ont, comme on sait, donné naissance, en France, en Allemagne et en Angleterre, à des opinions peu concordantes, les uns admettant que les poussières sont susceptibles de donner naissance par elles-mêmes,
et en dehors de la présence du grisou, à de véritables explosions, les autres les regardant seulement comme capables d'aggraver les explosions de grisou et d'en faciliter la propagation, ou du moins comme ne pouvant donner lieu qu'à des inflammations peu étendues.