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NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.
NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.
La discussion ouverte Sur la question donnait un intérêt particulier à l'étude attentive de l'accident de La Ma-
6 mars 1885, le montage fut de nouveau envahi par les eaux à 59 mètres de profondeur. Le dimanche 8 mars, deux chefs de poste voulant se rendre compte, par curiosité, de l'état des lieux, se rendirent dans le montage ; leurs lampes à feu nu provoquèrent l'inflammation, sans explosion, des gaz qui se trouvaient au sommet, et ils furent grièvement brûlés ; ils se remirent d'ailleurs de leurs blessures. Il ne paraît pas douteux que le dégagement de gaz qui s'est produit dans les conditions que nous venons d'indiquer, à une faible profondeur, dans une région presque entièrement dépilée et alors que dans de nombreux percements analogues on n'avait jamais rencontré rien de semblable, ne doive être considéré non comme un dégagement de grisou, mais comme un dégagement de gaz des marais. Ce gaz provenait vraisemblablement d'une poche remplie d'eau depuis longtemps et au fond de laquelle se trouvaient de vieux bois, du charbon, des détritus organiques. Ce fut là la conclusion de l'enquête que provoqua l'accident. On cite en outre le témoignage d'un mineur qui aurait vu un feu follet dans le montage avant l'arrivée des deux chefs de poste. Il est donc acquis que, jusqu'au 18 février 1890, il n'y a pas eu une seule flambée de grisou dans les travaux de la mine de La Machine. Or, les accidents géologiques du gisement d'une part et la méthode d'exploitation d'autre part, devaient créer des conditions extrêmement favorables à l'accumulation de ce gaz en certains points, et quand bien même il ne se fût dégagé de la houille qu'en faible proportion, il eût été surprenant que des mélanges inflammables ne se fussent pas formés localement et allumés soit à la flamme des lampes, soit à celle des coups
chine..
Preuves de l'absence du grisou. - Il était important de rechercher tout d'abord si la présence de grisou ou de tout autre gaz combustible n'avait pas pu provoquer
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l'accident. Il n'y avait jamais eu d'incendie dans la région, ni le moindre échauffement dans les vieux travaux du voisinage; parmi les gaz combustibles qui peuvent se dégageF dans une mine, le grisou seul était donc à rechercher. La mine de La Machine est exploitée depuis le commen-
cement du siècle. Dans cette période on a recoupé en tous sens et d'une extrémité à l'autre du bassin, jusqu'à la profondeur de 400 mètres, l'ensemble des couches que
l'on exploite. On n'a jamais eu qu'une seule fois une flambée de gaz dans les circonstances suivantes.
Dans le but de rechercher une lentille de charbon abandonnée dans de vieux travaux, on avait fait une galerie montante à partir du niveau de 96 mètres. A. la profondeur de 72 mètres on perça dans de vieux travaux et l'on se 'trouva en présence d'une venue d'eau assez considérable arrivant par tous les anciens puits qui percent la surface du sol comme une écumoire sur les affleurements (*) . Deux ans plus tard on se proposa de barrer la galerie abandonnée pour diminuer l'arrivée de l'eau qui, durant les grandes pluies, sortait comme un fleuve au puits Marguerite. Pour faciliter l'arrivée à pied d'oeuvre
des matériaux on essaya, en contournant les vieux travaux, d'aller percer au pied d'un ancien puits. Le (*) On compte plus de quarante petits puits sur une superficie de 20.000 mètres carrés; ils sont percés dans le grès dur formant
le toit de la couche Haute-Meule et sont encore assez ouverts pour permettre une infiltration abondante des eaux.
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de mine.
Nous avons fait ressortir en effet la multiplicité des accidents qui hachent les couches exploitées à La Machine Torne XIX, 1891.