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NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.
NOTE SUR L'ACCIDENT DE LA MACHINE.
Cette cause a été le débourrage simultané des deux coups de mine chargés à la poudre noire et surchargés mn, ?Tl' n' (Pl. XII, fig 3, 4). A l'inspection du chantier A, après l'accident, on constatait que la sous-cave ab c d, suffisamment profonde, n'était pas assez dégarnie à droite et à gauche ; les deux trous de mine étaient mal percés pour un bon abatage ; celui du toit se trouvait trop incliné et celui du mur pas assez. Les deux ouvriers du chantier étaient réputés bons piqueurs ; il est à présumer que, pressés de remonter au jour, ils apportèrent quelque négligence dans leur travail, tout en voulant abattre le plus possible pour augmenter leur journée du lendemain. On a trouvé dans le chantier leur boîte de poudre absolument vide ; il est probable qu'ils se rendirent compte de l'insuffisance de leur sous-cave, et suivant une idée fausse, mais qui devait naturellement se présenter à leur esprit, ils chargèrent davantage leurs coups et y mirent tout ce qui leur restait de car. touches. Les deux coups débourrèrent à la fois. Il est difficile d'admettre qu'ils partirent avec une simultanéité abso-
Abel, Mallard et Le Châtelier. Mais en outre du soulèvement mécanique des poussières, qu'il est permis de con-
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lue; il est probable, au contraire, que le coup inférieur partit le premier ; les gaz de la poudre soulevèrent un nuage de poussières fines contenues dans la masse de menus qui couvrait le sol du chantier jusqu'à la costresse, et les enflammèrent; le second coup, partant im-
médiatement après, traversa le mélange d'air et de poussières déjà porté à une très haute température et alla
soulever un peu plus loin un nouveau nuage de poussières. La succession des deux coups de mine a mis mécaniquement en suspension dans l'atmosphère, au voisinage immédiat du chantier, une grande quantité de poussières. La proportionnalité de l'intensité du coup de feu à l'intensité de la cause soulevant les poussières n'a pas échappé dans les expériences de MM. Vital, Galloway,
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sidérer ici comme sensiblement égal à celui qu'aurait donné un seul coup doublement chargé (") , et peut être plus grand par suite du brassage plus énergique provoqué
par les deux coups croisés, il faut considérer l'iniportance de la surélévation de température produite par la superposition des deux effets.
La dilatation des gaz et par suite le volume 'de la flamme ont dû en être considérablement augmentés ().
Composition chimique et propriétés de la houille de Decize. - Les diverses expériences sur l'inflammabilité des poussières n'ont pas éclairé la question de l'influence de la composition chimique de la houille. L'analyse d'un échantillon pris dans le chantier de l'accident a fourni pour la houille de La Machine la composition suivante Composition immédiate. Matières volatiles Carbone fixe Cendres
32,00 60,09 7,91
(*) A La Machine, on se servait de poudre noire comprimée en cylindres de 33 grammes. Les coups étaient chargés avec quatre ou cinq cylindres, quelquefois six. 11 est probable que les deux piqueurs du chantier A ont mis plus de '200 grammes de poudre dans chacun de leurs coups. (**) MM. Marreco et Morrison avaient constaté l'aggravation qui résulte de la succession rapide de deux coups de mine dont l'un soulève les poussières, tandis que l'autre y met le feu lorsqu'elles sont déjà en suspension (Rapport de M. Raton de la Coupillière, p. 60).
On peut citer également l'accident du 8 février 1871 au puits
Sainte-Marie de Blanzy, dans lequel deux cartouches formant une
Charge totale de 45 grammes seulement au fond d'un trou de mine, partirent successivement et produisirent une flamme de 19 mètres de long.