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DE L'ACTION DE L'EAU EN MOUVEMENT
verture pratiquée dans le bouchon a été garnie d'un tube fin en verre se continuant par un tube de caoutchouc afin de donner une issue au trop-plein de l'eau ; le tube B a été raccourci de manière à amener l'eau au sommet du flacon et à laisser les couches du fond dans un repos plus complet. Le tube H, de diamètre assez grand, recourbé et prolongé par un tube en caoutchouc, livrait passage à l'air au moment du remplissage et ensuite à la presque
totalité de l'eau après son action sur les minéraux. Le tube siphon A ai été conservé, mais l'ouverture de l'ajutage a été très fortement réduite de façon à assurer en un quart d'heure environ la vidange du flacon au cas où pour une cause accidentelle, l'eau aurait cessé d'affluer par le tube E. L'appareil se règle dès lors automatiquement et n'a dès lors rien à craindre soit d'un arrêt, soit d'un excès dans l'écoulement de l'eau. On a choisi un bel échantillon de marbre statuaire dont on a coupé un même cylindre en quatre tronçons égaux ; deux d'entre eux ont été laissés en cet état ; les deux autres ont eu leur diamètre de base diminué sans modifier d'ailleurs leur hauteur. Tous ont été polis. On a alors suspendu les uns au-dessous des autres par de forts crins de pêche fixés au bouchon A et suivant l'axe du tube C,
le petit, le moyen et un des gros cylindres, ce dernier étant le plus bas. Le second gros cylindre était librement suspendu avec un crin de pêche au fond du flacon. Dans ces conditions, on pouvait, connaissant les dimensions
des cylindres et des tubes, admettre que si le dernier cylindre était dans une eau à peu près immobile, les autres se trouvaient soumis à un courant d'eau dont la vitesse, fonction de la différence entre le rayon du tube C et le rayon de base de chaque cylindre, était facile à calculer.
L'expérience commencée le 21 novembre 1889 s'est terminée le 6 juillet 1890 par la rupture des crins de sus-
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SUR QUELQUES MINÉRAUX.
pension ; elle s'était donc prolongée pendant 227 jours, soit 5448 heures ; l'eau s'écoulait â raison de 33cm8,5 par
seconde correspondant, pour la durée totale de l'immersion, au passage de 657.028 litres d'eau. A ce moment les cylindres, préalablement séchés et pesés, ont été de nouveau séchés et pesés. Aucun dépôt ocreux ne s'était formé sur leur surface ou du moins ce dépôt avait si peu d'adhérence qu'une simple agitation dans l'eau l'a éliminé. Après dessiccation et pesée, il suffisait d'un frottement entre les doigts pour détacher des grains de marbre. L'usure ne s'est donc point effectuée uniquement par dissolution, et l'action de l'eau a isolé les
grains par un phénomène analogue à celui qui donne naissance aux figures de corrosion sur les cristaux, et les a ensuite entraînées. Comme précédemment, l'appareil était recouvert d'un enduit ocreux qui déjà, même après un mois, criblait de mouchetures jaunes étalées en éventail la paroi du flacon en face du point où se déversait le courant d'eau arrivant par le tube B. La distribution de cet enduit, son épaisseur variable en différents endroits confirmaient complètement les remarques antérieures. La vitesse de l'eau est la hauteur de la colonne ayant pour volume la quantité d'eau débitée en une seconde et
pour base l'espace annulaire compris entre le tube (R -=-.16mm,5) et le cylindre du marbre considéré. Cylindre n° 1 (au fond du flacon). Rayon de la base Hauteur Surface totale Poids initial.
35mm,5
4.656mm' 670',3079
Volume
24.282m-,
Vitesse de l'eau par seconde Poids final
............. .
nulle
Différence entre le poids initial et le poids final. Tome I, 1892.
040
. . .
er,2679 9
\m.