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PROGRÈS DE LA 'MÉTALLURGIE' DU NICKEL.
!conditions. La navigation dans ces parages est d'autant plus difficile que les passes qui desservent le port de Nouméa sont seules signalées par un phare. Les autres ne peuvent être abordées que de jour et par vent favorable. Les exploitations minières sont faites soit par des sociétés disposant de capitaux suffisants pour procéder à {les installations complètes de moyens de transport, soit 'par de simples mineurs travaillant pour leur compte sur des affleurements se prêtant à un travail immédiat, et
- livrant le minerai à des conditions déterminées. Les prix
.auxquels les minerais sont vendus sur placé varient naturellement avec le cours du nickel et avec la teneur, et 's'élèvent rapidement avec cette dernière, ce qui se corn'prend, étant donnés les frais multiples que doit supporter le minerai avant sa transformation et son affinage. On fait, en général, aux mineurs isolés ou aux petites associations de mineurs qui se forment pour exploiter, des avances en vivres et en marchandises, voire même en argent, qu'ils remboursent au fur et à mesure de leurs livraisons, de sorte qu'en définitive tout mineur de bonne volonté peut, en Nouvelle-Calédonie, travailler avec 'succès, même sans capital. L'acquisition, ou Régime de la propriété minière. propriété minière est, on le sait, mieux l'obtention de la facile et accessible à tous, grâce au régime minier spécial établi dans la colonie, à la suite du voyage de M. Heurteau (*), par l'arrêté du gouverneur de la Nouvelle-Calédonie en date du 13 septembre 1873. Ce régime, qui empruntait en partie au régime minier australien les conditions de la déclaration préalable, créant un droit absolu à l'obtention du gisement découvert, a été .modifié depuis lors par le décret du 22 juillet 1883, qui a
PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
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refondu entièrement la législation minérale de la colonie et qui constitue l'unique réglementation actuellement en vigueur (*).
Traitement des minerais. Le traitement des minerais de la Nouvelle-Calédonie a subi des vicissitudes diverses
avant d'arriver à son état actuel. En fait, il fallait créer une méthode nouvelle applicable à un minerai nouveau:' L'idée primitive de M. Garnier, qui a reconnu le premier la composition du minerai, était d'assimiler la métallurgie du nickel à celle du fer, de traiter le minerai dans un haut fourneau et d'obtenir une fonte de nickel et de fer qu'on affinerait sur sole, soit pour obtenir du ferro-nickel, dont cet ingénieur avait prévu l'avenir dès 1876, date des premiers brevets Garnier pour le traitement des minerais néo-calédoniens, soit pour nickel pur, en oxydant et scorifiant le fer, le carbone, le silicium et les autres impuretés de la fonte. Fusion pour fonte. Deux demi-hauts fourneaux. furent construits dans ce but à Nouméa, et une usine d'affinage composée de deux fours avec régénérateur Siemens, établie à Septèmes (Bouches-du-Rhône), devait affiner les fontes produites dans la colonie. La première partie de la méthode donna seule des résultats satisfaisants. On obtint couramment, en passant des minerais assez riches, il est vrai, 9 à 10p. '100, et en
morceaux, en laissant les minerais pulvérulents à part, des fontes de nickel et fer tenant en moyenne : Nickel
Fer Soufre Silicium, carbone Impuretés
65,0 29,5 1,5 3,5 1,5
100,0
68,0 p. 100. à 23,0 à 2,5 à.
à
à
5,0 2,5 100,0
(* ) Annales des mines, loc. cit.
(*) Aguillon. Législation des mines, t. 11, p. 419.