Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 104]

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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.

PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.

nickel, les métaux blancs se laminent à froid. Le maille-

un procédé analogue à celui par lequel on obtient les

chort exige plusieurs réchauffages pour être mis en

projectiles emboutis, .en acier, qui se fabriquent dans le

feuilles. Ces réchauffage S demandent des précautions mi-

bassin de la Loire.

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nutieuses qu'il serait trop long d'énumérer ici. On doit opérer en tout cas à l'abri des gaz de la chauffe, dans des moufles, à moins qu'on emploie des gazogènes au bois, ainsi qu'on le fait aux usines de Bernd.orf (Autriche), un des principaux centres- de fabrication des alliages à base de nickel.

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Propriétés de cei" alliage. - Les planches de métal 20/80 présentent à la fois des qualités de résistance à la rupture qui dépassent celles des meilleurs laitons, tout en conservant un coefficient d'allongement élevé. Ainsi, dans les essais des alliages destinés à la fabrication des enveloppes de balles, on obtient pour le métal brut de. coulée :

L'alliage binaire 20/80 (20 Alliage binaire 20/80. de cuivre), préparé dans des p. 100 de nickel, 80 p. 100 conditions convenables, peut se laminer et s'emboutir à froid avec un simple recuit, sans réchauffage intermédiaire. C'est, de tous les métaux blancs, celui qui a été le mieux étudié, à cause de l'application qui en a été faite à la fabrication des enveloppes de balles pour les nou-

velles armes de guerre de petit calibreet à grande vitesse initiale. L'adoption de ce nouvel armement entraînait la nécessité de modifier le projectile, qui se serait déchiré ou tout au moins déformé dans le canon, si on s'était contenté de le faire en plomb durci comme par le

passé. Il fallait donc recouvrir la balle d'un étui rigide. formé d'un métal suffisamment malléable pour épouser la forme des rayures et ne pas user l'arme et susceptible d'autre part de ne pas se déformer lors de l'explosion.. Enfin, il fallait un métal peu oxydable pour, assurer la conservation des approvisionnements de munitions de guerre. Ces conditions multiples paraissent réalisées par l'alliage 20/80, adopté par la plupart des nations d'Europe pour leur nouvel armement. Les enveloppes sont fabriquées par emboutissages successifs de rondelles prélevées sur des plaques d'alliage amenées à l'épaisseur voulue par un laminage préalable. C'est somme toute, en petit,

R (charge de rupture par millimètre carré). . A (allongement pour 100) A monte exceptionnellement à

28 à 31 kilogr. 25 à 35 39

On a cru remarquer que c'était lorsque la proportion de fer était moindre dans l'alliage qu'on obtenait le coefficient maximum d'allongement.

Après laminage à froid du lingot brut de coulée, on obtient naturellement un métal complètement écroui ayant les coefficients suivants R = 60 à 62 kilogr. A 3. à I p. 100.

Après le recuit, donné dans les meilleurs conditions possibles, on a R = 33 à 40 kilogr. A = 32 à 39 p. 100.

Entre ces deux limites , on peut avoir naturellement. tous les degrés d'écrouissage, par exemple R = 45 kilogr. A = 18 p. 100.

Le recuit est une opération fort délicate et qui demande,.

outre un tour de main spécial, certaines précautions que les fabricants tiennent cachées, mais qui ont toutes pour but d'éviter l'oxydation du métal. Le procédé le plus sûr