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HISTOIRE DE L'INDUSTRIE MINIÈRE
EN SARDAIGNE.
rugineux et ne s'informât anxieusement si c'était bien de la calamine. Les convoitises déchaînées atteignirent même une telle intensité qu'il arriva à un ingénieur du gouvernement, pourtant bien désintéressé dans la question, d'en pâtir. Un demandeur de permis, débouté de sa demande, l'avait accusé, sans aucune raison, d'avoir falsifié la date d'un procès-verbal. La justice, trop mêlée aux rancunes locales; n'hésita pas à le jeter en prison pendant plusieurs semaines, et il n'en sortit que sur l'injonction formelle de
temps modernes ; reprise en 1791 et dirigée par l'État, elle occupait en 1839, 80 ouvriers et produisait un peu
Sella, venu en Sardaigne pour y faire, sur la situation minière, une enquête qui a pris une importance considérable dans l'histoire du pays. Dans les années qui suivirent, de nombreuses exploitations s'organisèrent en Sardaigne au moyen de capitaux étrangers, français ou anglais, et le pays se transforma peu à peu. Cependant les moyens de communication ne s'y créèrent que lentement. En 1865, ont avait travaillé pendant quelques mois à une ligne de chemin de fer allant
du nord au sud de l'île et reliant ses deux capitales, Sassari et Cagliari ; bientôt on l'abandonna. Au moins s'il y avait eu des routes, mais les routes mêmes manquaient;
en 1869, on n'allait encore partout qu'a cheval ou bien dans un de ces chars qu'on voit encore, attelés de leurs deux boeufs, rouler péniblement sur des roues d'une seule
pièce adhérente à l'essieu. Remplacez le char par une calèche mais laissez les boeufs et vous aurez l'équipage dans lequel tel directeur se rendait alors pompeusement
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de plomb.
Concédée en 1850 à des particuliers, elle donna les années suivantes un produit brut annuel de 2 millions sur lequel le bénéfice net était de près de 20 p. 100. Dans le bail de 30 ans qu'il avait signé, l'État s'était engagé à reprendre à expiration tous les bâtiments à leur valeur ; c'est ce qui explique comment l'on peut admirer, au haut d'une colline plantée d'eucalyptus et de pins, un somptueux palais où sont logés en rois le directeur et les bureaux. La mine de Monteponi a été longtemps la principale de la Sardaigne et, quoique actuellement les massifs de calamine connus y soient à peu près -épuisés, elle est encore une des plus remarquables par son extraction de galène et par ses beaux ateliers de préparation mécanique où l'on commence à traiter les menus entassés depuis l'origine. Ajoutons d'ailleurs bien vite que la si fructueuse concession accordée pour 30 ans en 1850 à la Société exploitante, est venue à expiration en 1880 et n'a été renouvelée alors qu'à des conditions plus dures ; c'est ainsi qu'on a imposé à la Compagnie le percement d'un énorme tunnel d'écoulement de 6 kilomètres
de long qui a été enfin achevé en 1890 avec une dépense de 2 millions et qui permet aujourd'hui, non seulement à la mine de Monteponi, mais à plusieurs autres au voisinage (dont San Giovanni), de descendre leurs exploitations -60 mètres plus bas dans le filon, c'est-à-dire d'enlever
à sa mine.
sur 60 mètres de hauteur des masses de minerai qui
Parmi les mines créées à cette époque et qui ont eu depuis une fortune brillante, nous en citerons deux seulement dont l'histoire a présenté des particularités intéressantes : Monteponi et le Sarrabus. Monteponi, comme nous l'avons rappelé plus haut, a été la première mine exploitée en Sardaigne dans les
- auparavant se trouvaient noyées par les eaux.
La seconde mine dont il nous reste à dire un mot est 'celle du Sarrabus où l'on exploite non plus le zinc comme à Malfidano, ou le zinc et le plomb comme à Monteponi, mais l'argent. Là, il avait existé déjà dans l'antiquité des travaux importants, suivis d'un commencement de reprises