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630 DIVERSITÉ DE QUALITÉ DES MÉTAUX EMPLOYÉS
qu'au prix de sacrifices d'argent par suite de l'accroisse-
ment des rebuts impossibles à éviter dans des fabrications manquant de continuité, et elles entraînent dans les
prix de revient une aggravation qui, au matériel roulant,
est d'autant plus sensible qu'elle s'applique à des tonnages dont l'importance est très inférieure à ceux en usage au matériel fixe. Il y a dès lors pour le matériel roulant un intérêt beaucoup plus grand à simplifier les formules de fabrication,
à les uniformiser dans une certaine mesure aux réseaux pour le même produit et à ne demander en
divers chaque
cas au métal que la qualité strictement indispensable à l'emploi, sans surabondance onéreuse aux intérêts de
PAR LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER.
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Depuis déjà un certain nombre d'années, les bandages en fer, dits sans soudure, fabriqués au moyen de barres enroulées en spirale, soudées par le marteau et le laminoir ne sont plus employés. Les bandages sont presque toujours obtenus au moyen de lingots pleins provenant du four Martin-Siemens ou du convertisseur Bessemer, débouches au marteau-pilon de manière à être transformés en couronnes auxquelles on donne tout d'abord le
profil approximatif des bandages par martelage sur bigornes; on parfait au laminage la forme finie. Au point de vue de la résistance au roulement le métal devrait être aussi dur que possible, surtout en France où
le rail est déjà moyennement dur, beaucoup plus dur qu'en Amérique, notablement plus dur qu'en Allemagne
tous.
Je passerai sommairement en revue _les
produits
métallurgiques les plus en usage dans le matériel roulant.
mais, d'autre part, il ne doit pas être assez dur pour devenir aigre et 'fragile. Avant tout, il doit éviter le défaut d'aigreur qui tient surtout à la présence des matières impures, soufre,- silicium, phosphore, etc. il doit, comme le rail et dans une proportion plus sensible
I. Bandages.
encore, être pur, formé de fer et carbone sans autre Le bandage fixé au corps de la roue par le procédé usuel
de l'embattage, adapté soit aux roues de wagons et voi-
tures, soit à celles de la locomotive, est en frottement permanent avec le rail dont il cherche à arracher des, parcelles métalliques ; et, réciproquement la réaction du rail sur le bandage l'entame lentement et y creuse des sillons plus ou moins profonds suivant sa dureté jusqu'à le mettre hors d'usage. L'action d'usure par frottement est permanente sur le bandage pendant tout le temps de marche du véhicule;
l'action sur le rail est discontinue et se produit ment aux passages plus ou moins interrompus
seuletrains. des
La qualité du métal dans le bandage paraîtrait donc devoir être constituée principalement en vue de cette usure par le frottement.
alliage. Avec une fabrication soignée, faite avec minerais liches, on peut obtenir un métal très pur et qui, suivant
la teneur en carbone, peut atteindre toute la dureté qu'on désire, tout en évitant l'aigreur qui peut amener des l'uptures dangereuses pour la circulation. Le bandage est dans des conditions diverses de travail, suivant qu'il est fixé aux roues de machines ou aux roues
'e voitures et wagons ; dans le second cas, il reçoit l'action intermittente et irrégulière des freins amenant les chocs violents ; dans le premier cas, il doit surtout ésister à l'usure de frottement, en même temps la charge
liar unité de surface est plus élevée par essieu de ,nachine le poids faisant charge atteint souvent 15 à
16 tonnes, soit le double de celui appliqué aux essieux de
oitures et wagons. De là résulte, à peu près sur tous