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NOTE SUR LES ÉLÉMENTS ET L'ENTRETIEN
DES VOIES FERRÉES EN ANGLETERRE.
ne se trouve d'ailleurs pas mieux fixé, si les chevilles en fer sont ébranlées, et le frottement ne cesse pas. De là résulte la pénétration du coussinet dans la traverse, pénétration que tous les efforts des ingénieurs ont tendu à supprimer. Pour arriver à ce but, on a employé des coussinets à base très large. C'est la tendance actuellement suivie; le type de coussinet, à base très large, du Lancashire and Yorkshire Ry. en est une preuve. Il est
au coussinet et celui du coussinet par rapport à la traverse, voyons comment se comporte la traverse par rapport au ballast. C'est certainement l'un des points les plus intéressants de la voie anglaise.
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clair que l'on diminue ainsi la pression par centimètre carré, en proportion sensiblement inverse de la surface, et que par conséquent l'usure peut se trouver, de ce fait, fortement diminuée. Elle le sera encore plus sur le London and North Western Ry., où l'on introduit une semelle de feutre goudronné entre le coussinet et la traverse. Ce
système agit, non pas tant en égalisant les pressions,§ ce qui est discutable, qu'en réduisant les effets nuisibles de la poussière et de la boue, dont la pénétration dans le joint se trouve empêchée. Pour réduire l'amplitude du glissement, on adopte maintenant très généralement le tirefond de préférence à la cheville en fer. Quoi qu'on,puisse dire d'ailleurs de ces modifications, quelque parfaites qu'elles puissent être, le coussinet devient rapidement mal fixé sur la traverse, et par conséquent la traverse s'uSe. Pour remédier à cette usure, il ne semble pas que les ingénieurs anglais soient habitués à pratiquer le resabota,ge ; ils préfèrent placer des cales sous le coussinet lorsqu'il a tendance à se déverser. Quand la portée du coussinet devient trop mauvaise, par suite de l'élargissement des trous et de l'usure, on déplace quelquefois la traverse dans le sens de sa longueur et on refait de nouvelles surfaces d'appui (Lancashire and Yorkshire Ry).
Déplacement latéral de la voie; tassement du ballast. Après avoir étudié le mouvement du rail: par rapport
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Comme nous l'avons dit, le profil du ballast en Angleterre est très différent du profil usité en France. Le ballast n'arrive pas jusqu'à la face supérieure des traverses ; dans certains réseaux, on laisse entre les deux rails une rigole d'assèchement passant sous les traverses (Great Western Ry); enfin, dans la plupart, le ballast n'épaule pas les traverses aux têtes. Nous sommes très porté à croire que c'est dans cette
particularité de la voie anglaise qu'il faut chercher les raisons pour lesquelles, malgré le grand nombre de joints défectueux, l'entretien de la voie anglaise semble très bien fait, et le roulement par conséquent très doux, bien que la main-d'oeuvre de l'entretien soit moindre qu'en France. L'inspection détaillée des attaches peut être faite en tout temps, et avec toute facilité, sans aucun mouvement 'de ballast. Le seul travail de terrassement auquel il faut se livrer est le bourrage du ballast, opéra-
tion d'ailleurs relativement rare et en tous cas très facile.
On ne saurait trop insister sur les avantages de ce profil, qui fait participer, en Angleterre, la méthode en recherche, de la méthode des revisions générales, tandis que l'emploi de la méthode d'entretien en recherche avec un profil recouvrant toute la traverse oblige les visiteurs à s'en tenir à l'inspection de la surface supérieure du rail pour déceler les défectuosités d'une voie fatiguée. Il semblerait que l'emploi d'une aussi faible quantité de ballast soit susceptible de diminuer la stabilité des voies, et, en particulier, leur résistance aux déplacements latéraux. Il n'en est rien, ou du moins, la résistance aux déplacements latéraux n'est pas beaucoup moindre que si