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LA FORMULE D'EXPLOITATION DE M. CONSIDÈME.
fois, et sur l'utilité totale de la ligne, et sur la répartition, entre les divers intéressés, des avantages qu'elle procure, il a dû étudier également le rôle et l'influence des tarifs ; c'est par cette étude que commence la deuxième partie de son mémoire. Or, sur l'un et sur l'autre point, M. Considère arrive à des conclusions qui ne nous paraissent pas sans danger pour les finances publiques. Appliqués jusqu'à leurs dernières conséquences, ses raisonnements conduiraient à pousser la construction des lignes nouvelles, et l'abaisse-
ment des tarifs sur celles qui existent, bien au delà 4e ce qui avait été admis et réclamé jusqu'ici. Certes, il y a encore en France bien des chemins de fer à construire, et bien des tarifs à abaisser; mais nous croyons
-qu'en acceptant les calculs de M. Considère, on se ferait, dans beaucoup de cas, de grandes illusions sur l'utilité -d'un travail nouveau ou d'un abaissement de taxe. C'est pour ne pas laisser sans réponse des calculs si propres à excuser de grands entraînements, que nous demandons la permission de formuler les objections qu'ils nous suggèrent. Nous dirons ensuite par quelles raisons nous nous rallions, néanmoins, à la formule d'exploitation proposée
par leur auteur.
Cette formule se prête, en effet, à des applications très
variées, en sorte qu'il nous suffira, pour nous y rallier, d'accepter une part très minime des raisonnements qui .ont conduit à sa découverte. Nous osons croire que la formule nouvelle ne pourra que gagner à être ainsi défendue à un point de vue très différent de celui de son auteur; car il faut bien qu'elle soit remarquablement avantageuse, pour. séduire à la fois des esprits envisageant d'une manière fort dissemblable le rôle des chemins de fer secondaires
C).
(*) Nous sommes heureux d'ajouter que M. Bricka, dans le
LA FORMULE D'EXPLOITATION DE M. CONSIDÈRE.
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M. Considère, dans son mémoire, a traduit en chiffres les divers avantages à attendre des lignes d'intérêt local.
Il a soin de dire qu'il n'attache à ces chiffres, en euxmêmes, qu'une importance secondaire, et qu'il les emploie seulement pour fixer les idées, et pour indiquer l'ordre de grandeur de chacun de ces avantages. C'est donc sous le bénéfice de cette restriction que nous citons tous
ses chiffres. Nous regrettons seulement un peu que l'unité à laquelle il se réfère, en général, soit la recette brute ; car cette recette,-pour un même trafic, varie énor-
mément avec les tarifs, tandis que l'utilité totale d'une ligne dépend uniquement des transports effectués, et reste la même, pour un même trafic, quand les expéditeurs ont
payé un prix double, que quand ils ont payé moitié, les
tarifs ne réagissant sur l'utilité de la ligne qu'en tant qu'ils développent ou restreignent le trafic. M. Considère.
a eu soin d'expliquer que ses calculs, sur l'utilité d'une ligne évaluée en fonction de la recette, ne sont applicables
qu'avec les tarifs actuels, et qu'avec d'autres tarifs les coefficients seraient différents. Mais, outre que les tarifs en vigueur varient beaucoup d'un réseau à l'autre, il peut y avoir là, pour les lecteurs inattentifs, une cause de généralisation trop rapide et d'erreurs, contre laquelle il est bon de se prémunir. Nous nous sommes efforcé de reproduire, aussi exactement que nous en étions capable, la substance des raisonnements auxquels nous tâchons de répondre ; mais nous ne dissimulons pas qu'il est impossible, dans une analyse sommaire, de rendre toutes les nuances d'un travail aussi complet que celui de M. Considère. Nous prions
donc instamment le lecteur de se reporter à ce travail, pour s'en faire une idée tout à fait juste. cours de chemins de fer qu'il professe à l'École des Ponts et chaussées, a recommandé l'usage de la formule du Finistère, dont la formule à six termes est une forme simplifiée et améliorée.