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LA FORMULE
D'EXPLOITATION DE M. CONSIDÈRE.
amendements chaux destinées à être employées comme nos réseaux, à par l'agriculture sont tarifées, sur tous destinées à la consun prix plus réduit que les chaux métallurgiques, dont la contruction. Les établissements sommation en houille est telle que le moindre écart dans importance capitale, le prix de transport a pour eux une jouissent, sur le réseau de Lyon, d'un léger avantage pour faites directement. De les expéditions qui leur sont classes, les même, pour les voyageurs, les distinctions de réductions accordées à ceux qui vont et reviennent dans
des voyages cirun très court délai, à ceux qui effectuent culaires ou qui se rendent à certains centres de réunion, etc., mettent aules places de luxe, les trains de plaisir, les prix tant que possible les taxes en harmonie avec chaque voyage. que le public sera disposé à payer pour Il est certain que cette harmonie est loin d'être comveut, que plète. Nous irons jusqu'à admettre, si l'on différente, chaque expédition pourrait supporter une taxe chacune et qu'il est impossible d'essayer d'appliquer à On ne peut cette taxe, sans tomber dans le pur arbitraire. jamais, en fait, accorder une réduction à certaines marchandises ou à certains voyageurs, pour qui elle est nécessaire, sans qu'elle profite à d'autres, pour qui elle ne l'est pas, et on se trouve constamment placé entre ces transports deux écueils : rendre impossibles certains fort supérieure à leur prix de revient dont l'utilité serait le tarif réduit dont ils aupartiel, faute de leur accorder raient besoin; ou voir ce tarif réduit profiter à d'autres des requi pourraient payer davantage, et perdre ainsi cettes qui eussent été nécessaires pour couvrir la partie constante des frais de l'entreprise. Ce que nous tenons à faire ressortir, c'est que ce seeffet, cond inconvénient n'est nullement négligeable. lin toute la partie des frais d'un chemin de fer que ne couvrent pas les transports retombe à la charge des contri-
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buables, sous forme de subventions ; et cela n'est pas vrai seulement sur les lignes d'intérêt local, cela est vrai aussi sur les lignes d'intérêt général qui font appel à la garantie d'intérêts ; un raisonnement analogue s'appliquerait même, dans une certaine mesure, aux lignes qui pourraient éventuellement, par un partage des bénéfices, fournir au budget une ressource précieuse. Toutes les fois que, par un abaissement inutile, on ne
fait payer que 10 francs à l'expéditeur ou au voyageur ,qui aurait pu en payer 20, qui, même à ce prix, eût trouvé un avantage dans l'opération, on lui fait cadeau d'une somme de 10 francs, qu'il faudra bien trouver ailleurs. Ces 10 francs, on ira les demander, par la voie de l'impôt, à d'autres, qui sont peut-être plus pauvres que
celui à qui on les donne, qui en auraient peut-être un plus urgent besoin ; on prend aux uns pour donner aux autres, et on ignore absolument si ceux à qui on prend ne sont pas plus dignes d'intérêt que ceux à qui l'on donne.
L'ancienne formule de M. Solacroup : Faire payer à la marchandise tout ce qu'elle peut payer, a soulevé de légitimes protestations, parce qu'on a trop souvent oublié de la compléter par sa contre-partie : Ne demander à au-
cune Marchandise plus qu'elle ne peut payer. Si l'on pouvait appliquer les deux formules à la fois, on aurait une tarification parfaite. Il conviendrait seulement, pour toutes les lignes où cette tarification donnerait un excédent des recettes sur les charges de l'entreprise, d'assurer, par des conventions bien faites, le bénéfice de cet excédent à la communauté, en ne laissant aux entreprises privées qui gèrent les chemins de fer que la part nécessaire pour les intéresser à bien exploiter. En pratique, il est absolument impossible d'appliquer rigoureusement les deux formules Mais de ce que le problème n'est pas susceptible d'une solution parfaitement satisfaisante, il ne