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ÉTAT ACTUEL DE L'INDUSTRIE DU NAPHTE
DANS LA PRESQU'ILE D'APSLHÉRON.
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De Batoum, les pétroles sont expédiés dans différentes
A l'origine, lorsque la production ne dépassait pas quelques milliers de tonnes, les terrains pétrolifères
40 schellings par tonne anglaise 10 à 11 kopecks le pond
étaient exploités par de petits propriétaires qui vendaient la hérosine à un prix exorbitant, et ont fait ainsi quelques fortunes assez considérables, sans que leur chiffre d'affaires soit très élevé.
directions, principalement en Orient. Voici quelques exemples du prix du fret Pour les Indes Odessa (en vrac) (en barils) . . Marseille (en barils).
7k 8
. .
la tonne
. .
C'est une première période, que l'on peut limiter à
22,50
Gênes (en barils, par Mar-
1875, époque de l'établihement des Nobel à Bakou. A ce moment commence la seconde période, période de fièvre,
33 ,00
seille)
Constantinople (en caisses 0
de 65 livres)
la Syrie (en caisses de 65 livres) l'Égypte (en caisses de 65 livres)
la caisse
0,56 0,62
A ajouter les droits d'entrée, qui sont en France, de 300 francs la tonne pour les pétroles; en Turquie et Égypte, de 8 p. 100 de la valeur.
Mentionnons enfin, pour terminer, les droits que l'État
russe a rétablis en 1888 pour tout le pétrole (kérosine)
vendu en Russie, hors de Bakou et de Batoum (où l'expédition se fait en transit). Roubles.
Huiles lampantes n° I 1102
0,40 le poud 0,30
Ce qui grève la tonne de produits de 64 et 48 francs. Enfin, les pétroles russes sont protégés par les droits de douane suivants : Roubles. Huiles d'éclairage, par pond
1,00 (or) (4 fr.)
"soit par tonne 240 francs.
Huiles de graissage, par pond soit par tonne 168 francs.
0,70 (or)
Il était nécessaire d'exposer tous ces éléments, pour expliquer la situation actuelle de Bakou, sur laquelle dénous allons essayer maintenant de donner quelques tails.
période des grandes fortunes et des grandes ruines. La production s'élève considérablement, et l'on voit arriver peu à peu à Bakou des capitalistes plus sérieux. L'abaissement des frais accessoires permet de faire une concurrence sans cesse croissante au pétrole américain, et le rétablissement des droits d'accise en 1888 n'arrête pas l'essor de la production. Nous arrivons ainsi en 1891, c'est-à-dire au commencement de la crise actuelle que traverse Bakou. Parmi les capitalistes qui se sont établis à Bakou, un certain nombre avaient beaucoup favorisé le développement de l'industrie du naphte, à la fois en avançant des fonds aux petits propriétaires et en leur achetant le naphte brut.. Mais les traités conclus dans ce sens n'étaient pas exempts de certains mécomptes, et un bon nombre de ces traités, qui se trouvaient prendre fin avec l'année 1890, n'ont pas été renouvelés. Ceux qui en profitaient se sont donc trouvés à la fois privés de crédits, et sans écoulement assuré pour leur naphte. Cet événement coïncidait d'ailleurs avec une production déjà trop forte, qui aurait dû depuis quelque temps faire baisser les prix, soutenus seulement par la combinaison ci-desrsausss.Ils se sont donc subitement abaissés, et les propriétaires de puits se sont trouvés extrêmement embarIl semble que cette baisse du prix du naphte aurait