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LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892. 271 270
LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
de les accueillirent avec plaisir, mais leur reprochèrent et présenter l'inconvénient de donner moins de lumière d'ailde ne pouvoir allumer l'amadou. Ces lampes furent leurs abandonnées quelque temps après.
et il n'y a que lorsqu'il ne peut plus trouver de place con-
Essais du chlorure de chaux. - C'est encore à cette époque (1830) que l'on fit des essais pour se rendre
venable pour les lampes qu'il donne le signal de la retraite. » On constate que le grisou est surtout abondant quand le foyer est sur son déclin ; d'autre part, le maître-mineur s'aperçoit que, lorsque la pelure d'une rallonge
grisou. les ef« Attendu qu'on n'est pas encore assez fixé sur fets du chlorure de chaux employé dans les travaux comm e rarement, moyen d'assainissement et qu'on rencontrera aussi convenables pour essayer ce chlorure, des localités grisou se déque la bowette du midi de Réussite, où le d'exemple jusgage avec une intensité dont on a eu peu qu'ici, l'agent général décide qu'un nouvel essai de cette substance aura lieu dans le plus bref délai, à la bowette précitée. » (Extrait du rapport de la Conférence du 28 jan-
mations fréquentes, mais non meurtrières, quand une explosion d'une gravité exceptionnelle vint prouver aux malheureux mineurs d'Anzin qu'ils étaient loin d'avoir dompté l'ennemi qui leur avait porté des coups si rudes
compte de la valeur du chlorure de chaux, alors mis en du avant comme un moyen infaillible de se débarrasser
vier 1830.) Malheureusement le rapport de la conférence suivante
ajoutait que le nouvel essai que l'on venait de faire du réchlorure de chaux à la Réussite n'avait eu d'autre sultat que de gêner la respiration de l'ouvrier et que cette substance ne serait plus employée clans les travaux lorsqu'il s'agirait de neutraliser le grisou. Nous trouvons, en 1831, un rapport intéressant sur la situation des travaux à la fosse du Retour-Lomprez. influe sur « On y constate que la chaleur de la journée souvent les ouvriers sont le dégagement du gaz et que les onze heures du maforcés de battre en retraite vers vetin; pour éviter tout retard, on leur donne l'ordre de nir travailler à huit heures du soir. « Le grisou donne la chasse aux mineurs, le maître
tit
mineur les tente autant que possible au travail, quand cela arrive, en leur faisant changer les lampes de place,
placée dans la taille cesse de vaciller, le grisou se montre comme l'éclair ; aussi se sert-il de cet indicateur ingénieux, véritable précurseur de nos anémomètres actuels, et il court au foyer remonter le feu dès que son indicateur reste en repos. Dans toutes les fosses de la Compagnie l'exploitation se poursuivait sans incidents notables, au milieu de dégagements de gaz considérables déterminant des inflam-
et qu'ils croyaient peut-être avoir maîtrisé pour toujours. Fosse Saint-Joseph, 2 août 1832 (Dix tués, cinq blessés). Ce fut à la fosse Saint-Joseph (*) que survint cet acci-
dent. C'était une des fosses qui avaient été maintenues en exploitation lors de l'arrêté rendu en 1823 à la suite de l'explosion du Chaufour ; par mesure de précaution, elle avait été à cette époque munie de lampes de sûreté comme toutes les fosses à charbons gras de la compagnie, mais la présence du grisou ne s'était pas encore signalée
par le moindre accident, et les rapports hebdomadaires (") Saint-Joseph comprenait deux puits ouverts, en 1803, au nord de la citadelle de Valenciennes; ces puits furent exploités
Jusqu'en 1810, époque à laquelle ils furent tous deux serrementés.