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MÉTALLURGIE DU CUIVRE EN RUSSIE.
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MÉTALLURGIE DU CUIVRE EN RUSSIE.
contenant de 2,5 à 5 p. 100 de cuivre et qui sont trop pauvres pour être avantageusement fondus. A la mine même, il y a une installation pour faire passer les eaux de la mine sur des tas de minerais anciens qui ont été abandonnés là, parce qu'on les considérait comme trop pauvres. Le cuivre est précipité des eaux de lavage par de vieilles ferrailles. Aujourd'hui les minerais sont transportés à une verste environ de la mine dans une grande laverie, à côté de la voie du chemin de fer. C'est là que
se fait le triage. Les minerais riches sont envoyés à la fusion ; les minerais pauvres sont traités sur place. On commence par griller le gros en tas, le menu dans quatre fours Gerstenden. Les fumées de ces fours sont employées à acidifier les eaux de lavage qui viennent de la mine. Les minerais grillés sont disposés en grands tas rectangulaires sur une aire bitumée pour éviter les infiltrations ; les eaux de la mine arrivent par des rigoles et passent d'un tas sur l'autre. Dans l'intérieur des tas, on ménage avec des bois des conduits horizontaux et verticaux pour faciliter le passage de l'air et l'oxydation. Au bout de quelques mois, on démolit les tas et on les rebâtit au-dessous de leur ancienne place, puis on y fait repasser des eaux de lavage. Les eaux qui s'écoulent des tas vont couler dans des caisses en bois, où sont placées des ferrailles. Le cuivre se dépose sous forme d'une croûte peu adhérente qu'on enlève de temps en temps, en lavant les ferrailles sur un tamis à l'aide d'un balai. Les eaux se clarifient ainsi peu à peu ; mais on les retraite encore une fois à l'usine au fond de la vallée. La consommation de fer est de 1,2 pour 1 de cuivre de cémentation ne contenant que 60 p. 100 de cuivre pur. Le prix des ferrailles est de 33 roubles la tonne. Le travail par cémentation est économique ; mais il est très lent et exige des stocks considérables de minerais et de vieilles ferrailles. La production annuelle de cuivre
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de cémentation est de 110 tonnes environ ; le prix de revient du cuivre cémenté à 10 p. 100 est de 200 roubles la tonne, ce qui donne le cuivre pur à 360 roubles environ.
Usine de Kedabek. - Les minerais sont très purs; aussi la formule du traitement est-elle simple : grillage des minerais, fonte pour matte de concentration, grillage de la matte, puis fonte pour cuivre noir et Dünnstein, enfin raffinage du cuivre noir.
Grillage. - Le grillage des minerais en morceaux et des mattes se fait en tas ou dans des kilns. On préfère de beaucoup les kilns qui permettent de faire le grillage des mattes en 24 heures. Le grillage des menus se fait maintenant exclusivement dans des fours Gerstenôfen à vingt ou vingt-deux niveaux. Tous ces fours sont disposés de manière à pouvoir être chauffés au mazout. Le mazout coule dans trois petits godets superposés, placés à la base du four et y brûle. La consommation n'est que de 0,150 de mazout par 24 heures et par four. Le grillage est excellent et très rapide ; le minerai ne fait pour ainsi dire que passer à travers le four. On est très satisfait de ces fours; ils ont complètement remplacé les réverbères pour le grillage des menus. Fusion des minerais (Pl. VI). La fusion pour matte de concentration se fait actuellement en partie dans deux fours chauffés au naphte, en partie dans des fours à cuve
marchant au charbon de bois. Les fours à naphte sont
de grands fours ronds; le naphte est injecté au moyen de vapeur par deux injecteurs placés symétriquement
Par rapport au canal d'écoulement des gaz, les tuyères à air sont immédiatement au-dessous des injecteurs. Ce mode de chauffage est très simple une fois que le feu est réglé, il n'y a plus à y toucher. La sole du four est en