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BASSINS HOUILLERS DU NORD DE LA FRANCE
ET DU SUD DE L'ANGLETERRE.
transversaux, marqués par les sinuosités des affleure-
tion et la sédimentation. D'autre part, les mouvements de plissement ne sont pas les seuls qui affectent l'écorce terrestre : la géologie nous montre, à presque toutes les
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ments des couches au tourtia. De même, près de Château-
l'Abbaye, dans la concession de Wiers, la dépression transversale, descendant à 20 et 30 mètres, se trouve dans le saillant que forme vers le nord la bordure houillère, saillant qui, d'après la remarque précédente, correspond a un synclinal des terrains anciens. Ce ne sont là sans doute que des indices ; mais ils viennent à l'appui de ceux que j'ai déjà signalés en faveur d'une extension du principe aux plis du réseau orthogonal.
L'étude du bassin houilObjections et restrictions. ler du Nord est donc, de toutes celles que j'ai essayé de
faire, à la fois la plus précise et la plus probante. Elle ne peut guère laisser de doutes sur la légitimité du principe de la reproduction des plis suivant les mêmes lignes.
On peut faire pourtant et l'on a fait une objection : si les ridements et les saillies qu'ils occasionnent vont toujours en s'accentuant aux mêmes places, si les cuvettes
qui les séparent vont toujours en s'approfondissant,
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comment expliquer que les lignes de rivage, le long des mers, et les vallées .sur les continents (*), ne suivent pas partout les axes de ces plis anticlinaux et synclinaux ? Sans pouvoir traiter à fond ici ces questions trop générales, je dois indiquer sommairement les raisons de cette contradiction apparente : d'une part, il faut tenir compte des causes qui tendent à niveler les saillies et dépressions résultant du plissement, souvent presque au fur et à mesure de leur formation; ces causes, intimement liées l'une à l'autre, et liées également, quoique d'une manière moins directe, aux mouvements du sol, sont la dénuda(*) Voir, en ce qui regarde les vallées, C. R. sommaire du Bull. Soc. géol., 4892, p. xcii.
époques, des preuves d'affaissements ou de soulèvements régionaux, et la formation, à côté des lignes allongées de
ridements , de dômes ou de cuvettes à contours elliptiques. Les géologues américains ont même donné des noms différents à ces deux catégories de phénomènes, et ils distinguent ainsi les mouvements orogéniques (qui forment les montagnes), et les mouvements épeirogéniques (qui forment les continents). Ces derniers peuvent
se rapprocher de ceux que, dans l'étude des causes actuelles, on désigne sous le nom d'oscillations séculaires; nous en avons vu deux exemples dans ce qui précède : le soulèvement de l'Ardenne après le-Jurassique et le bombement du Boulonnais après le Crétacé. On pourrait citer encore l'affaissement, probablement beaucoup plus récent, du bassin de la mer du Nord. Ce sont les combinaisons de ces deux sortes dc. mouvements qui déterminent les lignes de rivages ; et, en fait, ces lignes de rivages suivent les lignes de plissement pour une moitié à peu près des Océans (facies pacifique de M. Suess), tandis qu'elles en sont indépendantes pour l'autre moitié (facies atlantique). Il faut ajouter aussi que les oscillations séculaires, ou mouvements épeirogéniques, ne se produisent pas, comme les plissements, toujours aux mêmes pinces, mais que leur position au contraire se montre essentiellement variable ; c'est ce qui explique l'incessante modification des lignes géographiques aux ,
diverses époques.
Influence des déplacements horizontaux. Plis couchés; Enfin il convient de faire une dernière remarque qui
est d'une grande importance pour les applications. Si précise que paraisse la loi énoncée, de la répétition des