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BASSINS HOUILLERS DU NORD DE LA FRANCE
plissements aux mêmes places, elle ne peut pas être toujours d'une application précise quand il s'agit de plissements très énergiques. En effet, la caractéristique de ces plissements énergiques, de ceux qui ont produit les chaînes de montagnes, est l'importance des déplacements horizontaux. La plupart des plis ont été couchés dans un sens déterminé ; quelques-uns même sont,rabattus hori-
zontalement. Or, dans tout ce qui précède, on a déterminé l'emplacement des plis par la position de leur axe, en se servant de l'expression courante et partout usitée. En réalité, cette expression n'a de sens que lorsqu'il s'agit d'un pli droit ou pli symétrique par rapport à une surface verticale. L'axe du pli est alors l'intersection de cette surface axiale avec la surface du sol et sa position est indépendante du degré de dénudation. Mais s'il s'agit d'un pli couché, la surface axiale est inclinée ; son intersection avec le sol est une ligne sinueuse qui peut suffire' à indiquer la direction moyenne du pli ; mais elle n'occupe
pas par rapport à l'ensemble du pli une position définie et par conséquent ne peut en préciser l'emplacement. En prenant un exemple schématique (fig. 6), il n'y à pas plus de raison pour définir la position du pli anticlinal par celle de la charnière anticlinale de la couche a plutôt que par celle de
la couche c; l'intersecFig. G.
tion de la surface axiale avec le sol, incessamment variable avec le de-
gré de dénudation, peut coïncider avec l'un ou l'autre de ces points, dont la distance horizontale peut être de plusieurs kilomètres. De même pour le pli synclinal a.(37Ô La seule ligne directrice ayant une signification précise serait celle qu'on obtiendrait en considérant la partie des
ET DU SUD DE L'ANGLETERRE.
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surfaces axiales qui, en profondeur, redevient verticale mais d'abord cette partie n'est pas ordinairement observable et de plus rien ne prouve que les plis subséquents se formeront à l'aplomb de cette ligne. Il y a indétermination et, en quelque sorte, indétermination nécessaire ; tout ce qu'on peut dire, c'est que les :cas où cette indétermination porte sur plusieurs kilomètres sont des cas exceptionnels.
Failles de décrochement. - Une autre conséquence des déplacements horizontaux est l'existence de failles de décrochement; si ces déplacements sont inégaux pour les différentes parties de la masse mise en mouvement, il y
aura rupture, il se produira une faille, de même qu'il s'en produit une quand des compartiments voisins de l'écorce sont inégalement élevés ou affaissés. Le glisse-
ment suivant la paroi de faille a toujours lieu dans le sens du mouvement, c'est-à-dire qu'il est vertical, dans un cas et horizontal dans l'autre. On connaît de nombreux exemples incontestables de ces failles de décrochement, et, quoique, dans ces derniers temps, on y ait peut-être eu trop souvent recours, c'est un phénomène dont il faut toujours prévoir la possibilité dans un pays de plis énergiques. Quelquefois, au lieu de déchirement et de véritable faille, il y a seulement torsion brusque dans la direction des plis ; niais au fond le résultat est le mème : les plis qu'on a suivis d'un côté de l'accident se
retrouvent dans le même ordre de l'autre côté,,maiS reportés tout d'une pièce de plusieurs centaines de mètres ou de plusieurs kilomètres en avant. Un semblable déplacement se retrouvera-t-il alors dans les plis postérieurs?
A eriori, on peut dire qu'il n'y a en aucun cas de raison pour que ce soit sous forme de faille ; mais on peut se demander si. ces nouveaux plis montreront aussi une inflexion au même point ou s'ils continueront leur trajet