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ET OS FOSSILES. OS MODERNES
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Je terminais par les réflexions suivantes On peut remarquer que, dans les différents terrains
primaires et secondaires, les proportions relatives
de
fluor et d'acide phosphorique sont, en moyenne, presque les mêmes que dans l'apatite cristallisée.
Dans les terrains tertiaires et quaternaires, il y a décroissance progressive et très marquée de la proportion de fluor. « Celle-ci reste néanmoins encore beaucoup plus élevée
dans les ossements quaternaires que dans ceux de Père moderne.
Peut-être sera-t-il possible de mettre à profit cette dernière observation pour aider à fixer l'âge véritable de
certains ossements humains que l'on trouve au voisinage d'ossements d'animaux quaternaires, mais dans des dépôts qui peuvent avoir été remaniés. « On ne serait d'ailleurs pas fondé à généraliser cette méthode pour la détermination du degré d'ancienneté des ossements humains dans tous les gîtes; car j'ai maintes fois observé que la différence des gisements peut entraîner
des écarts très notables dans le degré de fluoration des os d'un même âge. »
Une occasion n'a pas tardé à sé présenter de faire application de cette méthode.
Des ossements humains avaient été découverts, en 1882, dans une sablière de Billancourt (Seine), au voisinage de divers ossements d'animaux appartenant à la faune quaternaire : Elephas primiyenius , Rhinoceros tichorhinus, Ce7-vas megaceros, Tarandus rangifer, etc.
M. Emile Rivière, en examinant ces ossements, avait
remarqué entre leurs caractères physiques des différences assez grandes et avait pensé qu'ils n'étaient pas contemporains. Les os humains lui paraissaient plus ré-
cents et il soutenait que le terrain où ils se trouvaient avait dû être remanié. Cette opinion fut combatte par
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plusieurs savants au Congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences tenu à La Rochelle en 1882. Cependant, de nouvelles recherches dans d'autres gisements quaternaires avaient confirmé M. Rivière dans l'opinion qu'il avait soutenue. À la suite de ma communication, il eut l'obligeance de me remettre deux fragments d'os d'animaux et un tibia humain pour être soumis à l'analyse. Les os d'animaux étaient blancs, friables et assez, denses ; le tibia humain, jaune brunâtre, léger et assez mou pour s'aplatir sous le choc. Ils étaient donc vraiment très dissemblables par leurs caractères physiques. Il s'agissait de les comparer par les essais chimiques. La calcination a Permis de constater sur des fragments d'os longs et de scapulum de cervidé une proportion de matière organique égale à 12,93 et 12,69 p. 100; sur le tibia humain, 19,65 p. 100 de matière organique. Le tibia semble donc avoir subi une décomposition moins avancée que les premiers os.
Les cendres des os d'animaux étaient d'un blanc verdâtre ; celles du tibia humain, d'un gris bleuâtre, la coloration, bien plus forte dans le second cas, devait être attribuée au phosphate de fer. Le dosage du peroxyde de fer a donné, en effet : 0,21 et 0,19 pour les os d'animaux; 3,06 pour le tibia humain. La différence était donc très
grande et aurait pu donner sur l'âge relatif de ces os une présomption contraire à celle fournie par la matière organique.
Les proportions de carbonate de chaux différaient peu
car on trouvait, pour l'acide carbonique : 6,06 et 4,75 dans les os d'animaux ; 6,15 dans le tibia humain. Enfin le dosage de l'acide phosphorique et celui du fluor ont donné :