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NOTE SUR DEUX EXPLOSIONS
du réservoir à gaz de Tours et dans la partie contiguë de la paroi cylindrique de cet appareil, les faces latérales des éprouvettes étant dirigées perpendiculairement à la ligne circulaire de jonction du fond et de la virole. En attaquant ensuite à l'acide ces faces, préalablement polies, il a rendu visibles les lignes de soudure et les fibres du métal, ainsi que le représentent les fig. 4 à 9, Pl. XII. Ces profils montrent que le refoulement du métal dû au martelage donne naissance, à l'intérieur du réservoir, à deux bourrelets situés à la jonction des deux tôles et comprenant entre eux une sorte de rainure. Ils montrent en outre que les lignes de soudure ont une allure sensiblement uniforme, qu'elles font; à l'intérieur, un angle obtus avec la direction des génératrices du cylindre, et qu'elles changent progressivement de direction avant d'atteindre la surface extérieure des tôles. On observe également qu'il existe, en dedans du réservoir, un
angle vif rentrant compris entre les deux bourrelets, lequel peut devenir l'amorce d'une déchirure, sous l'influence des efforts s'exerçant sur le fond. Or, la région dans laquelle se trouve cet angle est précisément soumise à une fatigue particulière , résultant des mouvements de soufflet du fond, dont l'amplitude varie avec la pression interne. De plus, à cet endroit, le métal est de moins bonne qualité et plus propice à la propagation de fissures, le soudage y ayant créé une texture à grains fins, en remplacement de la texture à nerfs que l'on trouve ailleurs. C'est ainsi que, sur plusieurs éprouvettes, on a reconnu l'existence de véritables fentes commençant à s'ouvrir. Parfois, ces fentes se propagent suivant la soudure, mais,
parfois aussi, elles se développent en pleine tôle, leur origine étant toujours le sommet de l'angle vif correspondant à la rainure. En examinant attentivement le fond qui s'est détaché à Tours, on a constaté que la surface suivant laquelle la
DE RÉCIPIENTS SOUDÉS.
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déchirure s'est produite se confondait en général avec
surface de la soudure ou s'en rapprochait beaucoup. Souvent elle a commencé à suivre la soudure, pour cheminer ensuite en pleine tôle. Il est à remarquer enfin que ce cheminement n'a eu lieu que dans la tôle du corps cylindrique, c'est-à-dire dans la région où, par suite du mode de travail, le métal avait dû subir la plus grande altération.
Des constatations conformes aux précédentes ont été faites à Lyon. Là aussi, on a observé que le martelage occasionne, au voisinage de l'arête intérieure, un refoulement du métal sur chacune des deux tôles, refoulement qui, représenté par le schéma fig. 10, Pl. XII, se traduit par deux bourrelets entre lesquels on aperçoit, même lorsque la soudure est excellente, une rainure étroite, quelquefois remplie plus ou moins d'oxyde .qui la dissimule.
On conçoit enfin qu'avec le procédé que nous venons
puisse se faire que la soudure laisse à désirer vers l'intérieur du réservoir, car le métal est d'indiquer, il
moins chaud de ce côté qu'à l'extérieur, et, de plus, l'ouvrier ne voit pas ce qui s'y passe. Il arrive donc parfois que la soudure ne s'étend pas jusqu'à l'arête intérieure, eu du moins qu'elle n'y existe que d'une façon incomplète.
Dans le récipient de la locomotive sans foyer de Lyon,
si la soudure avait été complète, elle aurait eu partout une largeur à peu près égale à l'épaisseur du fond qui s'est détaché, soit :16 millimètres, tandis qu'en réalité, la largeur de la cassure fraîche n'était que d' environ 12 mil-
limètres en moyenne, et descendait même à 9",7 à un endroit où elle affectait surtout la tôle de la virole. Dans des expériences qui ont eu lieu aux ateliers des chemins de fer de l'État à Tours, en présence de M. l'inspecteur général Orsel, nous avons mesuré l'amplitude du