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EN FRANCE ET EN ÉCOSSE.
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L'INDUSTRIE DES HUILES DE SCHISTE.
vue d'obtenir le rendement maximum en paraffine et sur-
tout en sulfate d'ammoniaque : c'est dans ce but que la distillation se fait à température très élevée , ce qui nécessite des cornues en briques réfractaires , et avec injection de vapeur d'eau, ce qui a pour effet d'enlever complètement toutes les matières carburées et azotées contenues dans les schistes : le rendement en huile est à peu près le même qu'avec les cornues en fer, mais on double ainsi la quantité . d'ammoniaque. Le résidu de la distillation n'est plus susceptible de brûler, et, par suite, le chauffage des cornues s'effectue au moyen de charbon placé dans des gazogènes de forme spéciale, dont les produits, mélangés aux gaz permanents provenant de la distillation du schiste, permettent de porter au rouge vif les cornues contenant le schiste. Le type des cornues de distillation généralement adopté (cornues Young Bilby d'Édimbourg) est le suivant (Voir Pl. XIII)
Les cornues A A sont groupées par quatre, envoyant leurs produits de distillation dans une même conduite (C) le chauffage de chaque groupe de quatre est effectué par un seul et même appareil placé entre deux groupes .de quatre cornues, qui avec celles-ci forme une unité complète. Un certain nombre d'unités semblables (vingt par
exemple) sont accolées de façon à faire un seul massif allongé présentant deux cornues par section transversale.
Ainsi que le montre la Pl. XIII (coupe suivant xx), cornue A a la forme d'un cylindre très haut (9 mètres) et de petite section, formé de deux parties : la partie inférieure (G) de 5m,20 de haut (section rectangulaire), directement chauffée par le gaz des foyers, est en briques réfractaires et est chauffée au rouge vif. La partie supérieure (a)
(section ovale) est en fonte et n'est chauffée que par
les
gaz qui ont déjà circulé dans les carneaux du massif réfrac-
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taire : la température n'y atteint que quelques centaines de degrés et décroît régulièrement de bas en haut. La partie supérieure de chaque cornue débouche dans une grande caisse quadrangulaire en fonte (B) servant de collecteur à un groupe de quatre cornues et communiquant
par un tuyau (C) avec le collecteur général (D) : dans la partie supérieure de cette caisr sont quatre ouvertures (d) munies de couvercles, correspondant à chaque cornue et par où le schiste est jeté dans celle-ci.
Le bas de la cornue est terminé par une partie en courbe sur laquelle le schiste calciné descend par son
propre poids jusqu'à la porte de déchargement. Le chauffage s'effectue au moyen de foyers spéciaux constituant des gazogènes : deux cornues prismatiques IUT Semblables aux précédentes (voir coupe suivant yg), mais à parois réfractaires sur toute la hauteur, sont intercalées entre chaque groupe de quatre cornues de distillation du schiste, et chargées avec de la houille. L'air arri-
vant par le bas de la cornue brûle le charbon, en le transformant en acide carbonique, puis l'acide carbonique, en parcourant la colonne de charbon qui remplit ce prisme, se transforme en oxyde de carbone combustible qui est envoyé avec de' l'air dans les carneaux des massifs réfrac-
taires, et dont la combustion produit une température extrêmement élevée. Grâce à l'emploi de ces gazogènes, on peut utiliser des charbons de qualité très inférieure, dits slack coal, livrés par les mines des districts voisins à raison de 6 schillings la tonne, soit 7f,38 les 1.000 kilogrammes. En outre, les gaz combustibles de la distillation du schiste (dépouillés au préalable de tous leurs produits condensables), envoyés dans une conduite régnant tout le
long du massif des cornues (L), sont introduits au bas des carneaux et contribuent au chauffage des cornues de distillation du schiste. La vapeur d'eau est introduite par une conduite (K) au