Annales des Mines (1893, série 9, volume 3) [Image 335]

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L'INDUSTRIE DES HUILES DE SCHISTE

battages à l'acide et à la soude caustique la différence essentielle avec les procédés français consiste en ce que la distillation de l'huile brute s'effectue par chauffage mixte au moyen d'un foyer et de vapeur surchauffée injectée dans la masse.

Je prendrai comme type le traitement des huiles brutes de l'usine d'Uphall.

I. Distillation du brut. - L'huile brute est distillée dans des chaudières verticales d'une contenance de 2.000 gallons (9.087 litres) le fond de ces chaudières

est formé d'une calotte hémisphérique en fonte de 3 pouces (76 millimètres) d'épaisseur. Ces parois verticales sont en tôle de 10 millimètres d'épaisseur. Le fond est chauffé à feu nu par un foyer et de la vapeur surchauffée à la température de 600° Fahrenheit (333° C.) est injectée dans le fond de la chaudière. La distillation est poussée jusqu'au coke et on ne fractionne pas les produits de la distillation. Cette opération a donc pour objet d'obtenir une sorte d'huile brute plus pure, où les produits les plus lourds ont été « crackés »,

c'est-à-dire dissociés en coke et produits plus légers, sous l'influence d'une température élevée. La distillation dure vingt-quatre heures, et donne 97 à 95 p. 100 d'huile et 2,5 à 3 p. 100 de perte (*). Il. L'huile est pompée dans...un grand réservoir d'une contenance de 50.000 gallons (227 mètres cubes), en tôle doublée de plomb, et mélangée avec 1 p. 100 (en volume) d'acide sulfurique, au moyen d'air comprimé. De là, l'huile descend dans un réservoir de même contenance, placé à un niveau inférieur, et lavée avec 1 p. 100 (en volume) d'une dissolution de soude de den(") Dans d'autres usines, dès la première distillation, poussée toujours jusqu'au coke, on recueille trois produits fractionnés.

EN FRANCE ET EN ÉCOSSE.

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sité 1,30 (300 Baumé), le mélange étant fait également à l'air comprimé (1 p. 100 de cette dissolution correspond

à 0,34 p. 100 de soude caustique solide ordinaire à

60 p. 100 d'oxyde de sodium anhydre) (*). L'huile ainsi battue est soumise à une deuxième distillation dans des chaudières cylindriques horizontales de 7.000 gallons (31.804 litres), chauffées, comme les chaudières de première distillation, à la houille et à la vapeur surchauffée. On recueille un produit À de densité 0,810 (50 p. 100),

et l'on obtient un résidu lourd B de densité 0,860 (50 p. 100). La perte n'est que de 0,50 p. 100.

I:huile légère À donnera les produits lampants ; l'huile lourde B la paraffine et des huiles lourdes.

L'huile À, traitée à l'acide (0,75 p. 100) et à la

soude (I p. 100 de dissolution), est redistillée à sec dans le même appareil de 1.000 gallons, toujours avec l'aide de vapeur surchauffée, et sans faire de fractionnement. Elle subit un nouveau battage à l'acide et à la soude (0,50 p. 100 d'acide et 1 p. 100 de dissolution de soude). Elle est enfin distillée une dernière fois et fractionnée en trois produits : Huile cristal et n° 1 (lampante) Huile pour phare (lampante) Huile à gaz (à dissocier à haute température pour obtenir du gaz et du coke) ; L'huile lourde B est soumise au traitement pour paraffine (réfrigérations et compressions successives). Les huiles qui ont été épuisées de leur paraffine sont est (*) Le cours actuel, en Angleterre, de l'acide sulfurique, de la les 400 kilogrammes; celui par tonne de 11,11, soit 4,30 la tonne, soit 22f,e7 les soude caustique à 60 p. 100, de 9',5"h 100 kilogrammes. La soude supérieure à '70 p.100 coûte 25',52 les 100 kilogrammes.