Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 30]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

55

CHEMINS DE FER D'INTÉRÊT LOCAL.

TARIFS. - FORMULE D'EXPLOITATION.

exploitation des embranchements, nous ne pouvons pas expliquer ces anomalies ; nous ferons seulement remarquer qu'elles sont sans importance auprès des chiffres

pu s'établir qu'a la longue près de la frontière, après la guerre de 1870-1871. Il a dû se produire, en certains points, des développements anormaux de trafic, pendant qu'ailleurs on constatait des effets contraires. Par suite de ces particularités , les statistiques des deux lignes qui figurent au second tableau, ne semblent pas pouvoir fournir de renseignements bien sérieux sur l'effet réel des embranchements.

54

de la colonne 16 et qu'elles ne sauraient, en conséquence, exercer d'influence notable sur les chiffres des colonnes 17 et 18, les seuls qui servent de base à nos conclusions. Il n'y a d'exception que pour le chemin de fer de Saint-Georges de Commiers à La Mure, qui est dans des conditions exceptionnelles. On en jugera par ce fait, que, sur un total de 135.000 tonnes de marchandises qu'il a expédiées en 1891, il y avait 7.600 tonnes de chaux et ciment et 126.000 tonnes d'anthracite, dont 95.000 tonnes ont été expédiées à Grenoble, c'est-à-dire à 19 kilomètres seulement au delà du point d'embranchement. On comprend que les différences d'activité industrielle de la région desservie occasionnent des varia-

tions de recettes d'importance comparable à celles que produit le trafic à petite distance procuré au grand réseau par cette ligne. Les chiffres de la colonne 13 du second tableau présentent une anomalie encore plus forte, en ce qui concerne le trafic des voyageurs de la ligne d'Amagne -Vouziers. Au lieu d'une diminution, on constate une

augmentation considérable des recettes des stations voisines de l'embranchement et, en se reportant aux états détaillés, on voit qu'elle provient presque entièrement de la gare de Rethel, qui est à 8 kilomètres de l'embranchement d'Amagne. Comme il est impossible d'attribuer un aussi fort accroissement de recette au produit des billets pris à Rethel pour Amagne par les voyageurs à destination de la nouvelle ligne, il faut admettre qu'une cause locale, que nous ne connaissons pas, a provoqué une augmentation anormale du trafic de la gare de Rethel, de

4. Résultats bruts de cette étude. - Dans le présent .chapitre, nous nous bornerons à ces observations qui ont pour but de faire connaître la nature des indications que peuvent donner les diverses lignes que nous avons étu-

diées. Ce n'est qu'a la fin du chapitre suivant que nous aurons tous les éléments nécessaires pour discuter les chiffres obtenus, expliquer les écarts énormes qu'ils présentent et dégager les conséquences qu'ils comportent. Nous ferons cependant remarquer immédiatement .qu'ils mettent en évidence l'importance des augmentations de recettes que les embranchements étudiés ont .apportées aux grands réseaux dont ils sont les affluents. Le rapport Z de ces augmentations aux recettes propres des embranchements, varie de 0,6 à 3,1 pour les voyageurs et de 1,0 à 16,5 pour les marchandises. De prime abord, ces résultats paraîtront difficiles à concilier avec la première conclusion de M. Colson que nous avons citée; nous espérons établir qu'une étude attentive confirme pleinement cette impression. CHAPITRE II. ÉTUDE DES PARCOURS MOYENS DES VOYAGEURS ET DES MARCHANDISES SUR LES DIVERS CHEMINS DE FER.

rien de

5. Objet de cette étude. - L'étude que nous venons

surprenant, car on comprend qu'un nouvel équilibre n'ait

de faire et celle de même nature que renferme le premier

1872 à 1876. Cette hypothèse n'a, du reste

,