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CHEMINS DE FER D'INTÉRÊT LOCAL.
TARIFS. - FORMULE D'EXPLOITATION.
-réseaux. Un rapide examen des parcours des voyageurs sur les diverses compagnies montre d'abord ce qu'il faut penser du chiffre de 35 kilomètres que les statistiques
que le parcours moyen des voyageurs soit un peu plus
.58
.donnent pour leur moyenne.
En 1889, dernière année dont nous ayons la statistique officielle, on trouve les chiffres suivants k4i 1172r .
Nord E Est
29,0
Ouest
23,1 57,9 54,0 49,6 5,8 12,4
Paris-Orléans Paris-Lyon-Méditerranée.
.
.
.
Midi
Ceinture de Paris Grande ceinture de Paris
Moyenne des grandes compagnies. .
.
.
35,3
Ces chiffres présentent des différences énormes qu'il est facile de s'expliquer. Il semble que la longueur des parcours moyens effec-
tués sur un réseau dépend surtout des trois éléments suivants : nature de la région et de la population desser-
vies, étendue du réseau, distance moyenne à Paris et aux autres grands centres de consommation. A tous ces points de vue, le réseau d'Orléans est dans des conditions qui nous paraissent représenter la moyenne
des chemins de fer français. En effet, la région qu'il dessert est surtout agricole comme l'ensemble de la
Nous ne voyons qu'une raison qui puisse faire supposer
grand sur le réseau d'Orléans que dans le reste de la France, c'est que ce réseau ne touche qu'a deux villes de première importance : Paris et Bordeaux, dont la situation excentrique tend à augmenter la longueur des voyages.
Au contraire, le réseau de Paris-Lyon-Méditerranée dessert deux villes d'une importance exceptionnelle Lyon et Marseille, qui sont, en quelque sorte, les capitales des régions voisines. Elles combattent l'attraction de Paris et diminuent ainsi les parcours moyens. En
outre, ce réseau dessert des régions industrielles de grande importance, et nous verrons plus loin qu'elles se distinguent par des parcours de voyageurs très réduits. On comprend donc que, malgré la grande étendue du réseau de Paris-Lyon-Méditerranée, le parcours moyen (5!, kilomètres) y soit un peu inférieur à celui du réseau d'Orléans (57km,9), ou, tout au moins, qu'en raison de ces influences contraires, il n'en diffère pas beaucoup. Le chiffre du Midi (49,6) s'explique aussi très faci-
lement. Vu le peu d'étendue de ce réseau et la multiplicité des issues par lesquelles le trafic lui échappe pour emprunter d'autres ligues, il est naturel que les parcours y soient moindres que sur le Paris-Lyon-Méditerranée et l'Orléans. Le chiffre du Nord (41"111,2) est également normal pour
France et est située, en moyenne, sous la même latitude et à la même distance de Paris : 350 kilomètres environ. En outre, le réseau d'Orléans ne comporte qu'une très faible longueur de lignes appartenant à la banlieue de Paris qui réduisent les parcours moyens dans une proportion énorme, et qui doivent évidemment être exclues
un réseau de faible étendue qui dessert une région industrielle et dont les points extrêmes sont, à la fois, peu éloignés de Paris et contigus à des lignes étrangères avec lesquelles ils ont un trafic commun très important dont les statistiques ne portent aucune trace.
dans le calcul des moyennes applicables aux régions
chiffres avec ceux que donne le réseau de l'Ouest, où le parcours moyen des voyageurs n'a été que de 23"',1
où l'on doit établir des chemins de fer d'intérêt local.
Au premier examen, il semble difficile de concilier ces