Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 34]

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CHEMINS DE FER D'INTÉRÊT LOCAL.

TARIFS. - FORMULE D'EXPLOITATION.

Il nous semble qu'a priori on doit être porté à trouver cette différence suffisante ; mais, en présence de l'avis contraire de M. Colson, nous allons apporter, à l'appui de notre opinion, des preuves plus convaincantes et que nous

tués sur les chemins de fer par les voyageurs qu'elles,

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croyons décisives.

Nature des statistiques qui vont être étudiées. Certaines compagnies impriment des statistiques annuelles indiquant, pour chaque station, les nombres des voyageurs et des tonnes de marchandises expédiés et les recettes encaissées pour les deux sortes de trafic.. En divisant les chiffres des recettes par les nombres correspondants des unités expédiées, on obtient les recettes moyennes par voyageur et par tonne. En divisant. ensuite les recettes moyennes par les tarifs moyens, on trouve des valeurs approchées des parcours moyens que font, sur le réseau considéré, les voyageurs et les marchandises expédiées par chaque station. Nous avons choisi , pour les étudier, les statistiques des réseaux d'Orléans et de l'Ouest, où les stations sont groupées par lignes dans leur ordre naturel, ce qui faci-

lite beaucoup les recherches. Leur examen nous a permis de déterminer les influences qui agissent sur les parcours moyens.

Influence de l'importance des agglomérations sur les parcours moyens. - Plus tard, nous étudierons avec soin toutes les influences qui agissent sur les parcours moyens ; en ce moment, il nous suffit de signaler la principale dont l'ignorance empêcherait de discerner les lois qui se dégagent de l'étude des statistiques : c'est celle qu'exerce l'importance des agglomérations desservies

par les stations. L'examen des résultats du trafic fait immédiatement reconnaître que, plus les agglomérations.

sont considérables, plus longs sont les parcours effec-

fournissent. Il en résulte que, pour déterminer l'influence exercée par d'autres causes sur les parcours moyens, il ne faut comparer entre elles que des stations desservant. des localités de même importance. Ceci posé, il est bien facile de reconnaître si la nature, des lignes influe sur les parcours moyens. Les parcours moyens sur les réseaux d'intérêt généval sont indépendants de l'importance des lignes. consultant, par exemple, la statistique publiée pour 1890

par le ministère des travaux publics, on voit que la. recette kilométrique varie de 103.952 à 2.427 francs pour les diverses lignes de la compagnie d'Orléans. L'écart est énorme. Si donc les parcours moyens étaient influencés par l'importance des lignes, comme le pense. M. Colson, et étaient moindres pour les voyageurs four-

nis par les petits embranchements que pour ceux qui proviennent des grandes lignes, on devrait trouver des reCettes moyennes, par voyageur, bien plus faibles pour les uns que pour les autres, pourvu que l'on eût soin de ne comparer entre elles que des stations d'importance analogue. Or on ne constate absolument rien de pareil.

Pour éliminer les villes importantes que les grands, réseaux desservent bien plus souvent que les embranchements et qui donnent des parcours moyens très élevés, le procédé le plus simple est de rechercher dans les statis-

tiques et de compter les stations qui donnent une très faible recette par voyageur. Nous avons choisi le chiffre. de 1 franc, parce qu'il facilite beaucoup les recherches. Laissant de côté les banlieues de Paris et de Bordeaux, nous avons reconnu que, sur les vingt pages de, la statistique d'Orléans, celles qui renferment le moins de stations dont la recette soit inférieure à 1 franc par voyageur, se rapportent à des embranchements de faible-