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TARIFS. - FORMULE D'EXPLOITATION. 132
CHEMINS DE FER D'INTÉRÊT LOCAL.
CHAPITRE VI. ÉCONOMIES DIRECTES DE TRANSPORT.
M. Col42. Délinition des économies de transport. son n'ayant fait, au sujet des bénéfices d'exploitation, aucune autre critique de nos conclusions que celles qui sont la conséquence forcée de son opinion sur le peu
d'importance du- trafic que les embranchements procurent aux grands réseaux, nous ne reviendrons pas sur ce sujet, et nous nous occuperons ici des autres avantages que les
chemins de fer procurent au public, et qui sont habituellement divisés en deux catégories sous les désignations d'économies directes de transport et d'avantages indirects. L'importance relative de ces deux sortes d'avantages est l'objet d'un profond désaccord entre M. Colson et nous. Il regarde comme presque nuls les avantages indirects dont, au contraire, nous croyons l'importance bien supérieure à celle des économies de transport. Nous nous demandons si un tel dissentiment ne tient pas, au moins, en partie, à un malentendu. Pour le dissiper, s'il existe, nous allons définir, de nouveau, ce que
nous entendons par les mots : Économies directes de transport. Certains auteurs et orateurs parlementaires ont exposé, à ce sujet, les idées suivantes
Le coût du transport à 1 kilomètre sur les voies de terre est, en moyenne, de Of,10 pour les voyageurs et de
O,25 pour les marchandises. Les tarifs kilométriques correspondants des chemins de fer sont de O,05 et de 0e,06. Le public réalise donc une économie moyenne de 0f,06 Or,05 par voyageur, et de 0f,25 0r,10 Of,05
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Of,19 par tonne de marchandise que les .chemins de fer transportent à 1 kilomètre. On arrive ainsi à des chiffres énormes pour les économies que les chemins de fer procurent au public, mais on se trompe gravement, car la plus grande partie des nouveaux transports qu'a provoqués le bon marché des chemins de fer, ne pourrait pas supporter les dépenses de camionnage sur route, parce qu'elle a une valeur inférieure à ces dépenses. M. Colson n'est pas tombé dans cette erreur, et, comme nous, il admet que l'économie. procurée au public par un transport est la différence entre la valeur de ce transport et la taxe dont on le paye. Mais qu'est-ce qu'on entend par valeur d'un transport ? Est-ce la somme des avantages dont il fait bénéficier la collectivité tout entière, directement ou indirectement? S'il en était ainsi, la différence entre cette valeur et la taxe payée représenterait bien la totalité des services rendus au public. Il n'y aurait rien en dehors d'elle, c'est évident.
Mais une telle définition serait une pure tautologie et serait en contradiction complète avec le langage des économistes qui, dans la valeur, ne comprennent pas les services rendus à d'autres qu'à l'acheteur, c'est-à-. dire, dans le cas actuel , à celui pour lequel se fait le transport. Appellera-t-on, du moins, valeur d'un transport la valeur vraie des avantages qu'il procure à l'expéditeur, telle que la jugerait une intelligence parfaite, capable de se rendre compte de toutes les conséquences prochaines ou éloignées que ce transport aurait pour l'expéditeur Non encore ; les économistes ne se préoccupent pas de cette notion qu'aucun phénomène extérieur ne permet de saisir sur le fait et de mesurer.
On nomme valeur d'un transport la valeur que lui