Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 90]

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CHEMINS DE FER D'INTÉRÊT LOCAL.

Le désaccord qui nous sépare de M. Colson, au sujet de la théorie de Dupuit et des effets des dégrèvements sur l'utilité générale des chemins de fer, se réduit donc à une différence d'appréciation sur un fait que les statistiques permettent d'apprécier. En lisant son mémoire, on ne peut deviner que tel est l'unique objet d'une argumen-

TARIFS.

FORMULE D'EXPLOITATION,

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que nous prête M. Colson ; toutefois, elle peut, à la rigueur, échapper, mais il est plus difficile de comprendre que le malentendu subsiste après la lecture du chapitre IX où l'on voit, en maint endroit, que la formule forfaitaire

d'exploitation que nous proposons

,

a pour principal

tation à laquelle son auteur parait attacher tant d'importance. On va voir qu'il donne une opinion bien plus inexacte encore de notre travail à un point de vue plus grave.

mérite de réaliser le desideratum exprimé dans le passage cité plus haut, c'est-à-dire de tenir compte de l'inégalité des avantages que produirait l'abaissement des tarifs des. diverses marchandises. Le paragraphe 186, notamment, se termine par la conclusion suivante, dont une partie y est imprimée en italique, pour mieux appeler l'attention

65. Des tarifs qu'il convient d'appliquer. M. Colson s'exprime ainsi : « M. Considère arrive à cette conclusion que l'intérêt des contribuables est que les lignes d'intérêt

« La formule à six termes conduit à abaisser les tarifs au-dessous des chiffres qui donnent le maximum de bénéfice d'exploitation, d'autant plus que leur réduction doit augmenter davantage la progres-

local soient exploitées à des tarifs voisins des prix de revient partiel de transport ». Jusque-là il reproduit très exactement notre opinion, mais il en conclut que nous sommes d'avis d'exploiter à de tels tarifs et c'est une erreur complète. Nos conclusions finales sont si loin de là que nous

croyons indispensable de les établir par des citations textuelles.

Le premier chapitre de la seconde partie de notre

mémoire, celui-là même auquel M. Colson a emprunté les considérations relatives à l'utilité générale des chemins de fer, contient ce qui suit, au paragraphe 98 « On a vu que, dans certains cas, on n'augmenterait le trafic, et, par suite, l'utilité publique que dans une très faible mesure, en abaissant les tarifs au-dessous de ceux qui peuvent donner le maximum de bénéfice d'exploitation. Il importe d'adopter un type de convention qui en tienne compte et qui provoque le concessionnaire à réduire d'autant plus chaque tarif qu'il en résultera une plus grande augmentation des services rendus » Cette phrase est nettement contraire à la conclusion

sion du trafic et, par conséquent, d'autant plus qu'elle

est plus utile à l'intérêt général. Elle ne provoque que des détaxes négligeables ou nulles, lorsque des sacrifices plus grands n'auraient pas d'effets avantageux pour l'intérêt général. « La formule à six termes atteint donc, à ce point de vue, l'objectif que nous avons défini au paragraphe 98, et dont l'utilité est d'ailleurs évidente par elle-même. Elle n'impose de sacrifices au propriétaire des chemins de fer que lorsqu'ils sont utiles à la collectivité et dans une mesure d'autant plus large qu'ils rendront de plus grands services ». Enfin, au sixième alinéa du paragraphe 193, le résumé final de notre mémoire contient un passage qui est conçu

presque dans les mêmes termes et que, pour ce motif, nous nous abstenons de citer. Il y a loin de là aux opinions radicales que doivent forcément nous attribuer tous ceux qui n'ont lu que la note de M. Colson.

Comment expliquer un pareil 'malentendu ?