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.CHEMINS DE FER D'INTÉIdT .LOCAL.
Nous nous eMpressons de reconnaître que, dans une certaine mesure , il vient de notre faute. N'ayant fait, dans le chapitre I, qu'une étude théorique. de l'utilité totale des chemins de fer et des intérêts des contribuables, nous 'n'avons pas pensé que le lecteur pût ne pas remarquer qu'elle n'embrassait que deux des côtés de la question complexe des tarifs ; nous ne l'avons pas dit et nous constatons que certaines phrases rendent imparfaitement notre pensée et peuvent en donner d'abord une idée fausse au lecteur. Nous aurions trouvé très naturel que l'on relevât ce vice de rédaction de notre travail et la contradiction apparente de certaines parties', mais nous comprenons difficilement qu'après avoir terminé la lec-
ture de notre mémoire, on ait pu mal interpréter nos conclusions. Comment expliquer que tel ait été le cas de M. Colson,
qui joint à un esprit attentif et circonspect une loyauté universellement reconnue et une courtoisie à laquelle nous nous plaisons à rendre hommage? Nous ne le désobligerons pas en en donnant l'explication que nous croyons plausible.
M. Colson appartient depuis longtemps au Conseil d'État, où il a eu l'occasion de constater les conséquences
désastreuses des conventions basées sur la garantie d'intérêt ou sur certaines formules forfaitaires d'exploitation. Il en a été vivement frappé et il les a signalées dans un remarquable mémoire inséré aux Annales des ponts et chaussées et aux Annales des mines. D'autre part, il a été à même de comparer les recettes de la plupart des embranchements aux prévisions émises avant l'exécution et il a constaté que très souvent le déficit était considérable.
Il y a là de quoi rendre prudent et Même peut-être craintif. M. Colson semble l'être devenu ; il appréhende qu'on entraîne l'État dans des aventures et cette crainte
TARIFS.
FORMULE D'EXPLOITATION.
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lui fait redouter qu'on évalue trop haut l'utilité des chemins de fer d'intérêt local, d'une part, celle des abaissements de tarifs , d'autre part. Il appréhende non seulement les théories fausses, mais même peut- être les conclusions erronées que des hommes inattentifs ou de mauvaise foi pourraient tirer de théories qui, tout en ne l'enfermant rien d.'absolument inexact, mettraient surtout en relief les beaux côtés de ces questions. Il a jugé que tel était le cas des nôtres et il a voulu placer les 'choses au point, en en montrant le revers. Assurément l'intention était excellente et dictée par un sentiment élevé du devoir, mais il n'est personne dont la vision intellectuelle soit absolument indépendante des impressions de l'âme, et c'est sans doute la sollicitude extrême que lui font éprouver les dangers du budget, qui a concentré, à un degré excessif, l'attention de M. Colson sur les passages de notre mémoire jugés par lui susceptibles de recevoir une interprétation dangereuse pour les finances de l'État et qui l'a empêché de prendre garde à notre conclusion finale dont la netteté absolue élucide le sens des quelques phrases qui rendent mal notre pensée. Le lecteur jugera si, de notre côté, nous avons, à notre insu, cédé à l'influence des préoccupations habituelles et des fonctions d'ingénieur qui appellent constamment l'attention sur l'utilité des voies de communication et peuvent prédisposer à les exagérer. Nous avons cru devoir faire ces observations parce qu'elles nous ont semblé de nature à faciliter aux lecteurs le choix entre des opinions contraires dont elles expliquent la diversité et à leur permettre de juger les nombreux dissentiments de détail que révèle la note de M. Colson, en sus des questions principales que nous avons seules examinées. Après avoir répondu aux critiques qu'a soulevées notre étude des tarifs, nous croyons utile, pour les lecteurs qui