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TARIFS. - FORMULE D'EXPLOITATION.
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CHEMINS DE FER D'INTERÉT LOCAL.
Au contraire, si, en dehors d'une constante kilométrique, on n'abandonnait au concessionnaire, par unité transportée, qu'une somme fixe dépassant, si peu que ce fût, l'augmentation de dépenses que lui occasionne ce transport, il est évident qu'il aurait intérêt à abaisser indéfiniment les tarifs pour développer le trafic, malgré le préjudice qui en résulterait pour les budgets du dépar-
tement et de l'État. Suivant l'importance relative qu'auront, d'une part, les coefficients des deuxième et troisième termes qui allouent au concessionnaire des fractions des recettes des voyageurs et des marchandises et, d'autre part, les coefficients des quatrième et cinquième termes qui lui accordent une somme déterminée par unité transportée, il aura donc intérêt à maintenir les tarifs à un niveau plus ou moins élevé.
M. Colson pense qu'il n'y a pas lieu d'abaisser les
tarifs sensiblement au-dessous de la limite assez élevée qui produit le plus grand bénéfice net d'exploitation; il doit, par conséquent, donner une valeur relativement forte aux coefficients du deuxième et du troisième terme
et réduire à peu de chose celui du cinquième. .Quant au quatrième, nous avons vu qu'il l'annule complètement. Nous nous arrêtons nécessairement au parti contraire, puisque nous estimons que les tarifs doivent être abaissés très notablement au-dessous de ceux qui donnent le maximum de bénéfice net d'exploitation.
69. Épure représentant les résultats des divers tarifs. Il serait trop long de reproduire ici les longues considérations par lesquelles nous avons motivé les valeurs adoptées, à titre d'exemple, pour les divers coefficients; toutefois, il semble nécessaire de donner une idée suffisante de la question à ceux qui n'ont pas lu notre premier
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mémoire, en reproduisant une épure qui en rend sensibles aux yeux les points principaux (fig. 3).
Sur une ligne Ox on a porté, en abscisses, les tarifs que l'on peut appliquer. Chaque ordonnée de la courbe RBP représente le bénéfice net d'exploitation que donnerait l'application d'un tarif égal à l'abscisse correspondante , dans certaines hypothèses moyennes que nous jugeons inutile d'indiquer et de justifier ici. Le bénéfice serait nécessairement remplacé par une perte égale aux dépenses constantes d'exploitation 0E, si l'on appliquait soit le tarif prohibitif Op qui supprime tout transport, soit un tarif Or, égal au prix de revient partiel de transport. Entre ces deux limites, le bénéfice passe par un maximum correspondant à un tarif On.
La courbe PIP a pour ordonnées l'utilité directe des transports, c'est-à-dire la somme des bénéfices nets d'exploitation et des économies directes, reconnues par les expéditeurs, que procurent les seuls transports effectués sur la petite ligne. Nous avons démontré que son maximum correspond à l'abscisse Or, égale au prix de revient partiel de transport. Enfin la courbe PU t a pour ordonnée les valeurs de l'utilité totale que procurent à tous les membres de la société, non seulement les transports effectués sur la petite ligne, mais aussi ceux qu'elle provoque sur les grands réseaux et qui n'auraient pas lieu si elle n'existait pas ; cette utilité totale comprend le bénéfice net d'exploitation que les grands réseaux retirent du trafic nouveau créé par la petite ligne.
Cette épure ne diffère de celle qui figure au paragraphe 113 de notre premier mémoire qu'en ce que, conformément aux conclusions du paragraphe 58 de la pré-
sente note, nous avons réduit de 2,5 à 2,0, pour les chemins de fer d'intérêt local, le rapport de l'utilité totale à la recette brute du trafic créé sur tous les rails.