Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 292]

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THÉORIES RELATIVES A LA COORDINATION

DES SOULÈVEMENTS.

Application du tétraèdre à la sphère. Ceci posé, si l'on admet que, par suite des mouvements provoqués par 3 son écrasement, la partie solide du globe terrestre ait aujourd'hui une forme se rap-

qu'un continent sert d'appui à la banquise australe. L'emploi du tétraèdre permet donc de rappeler d'une façon très approximative le fait de la terminaison en

prochant du tétraèdre AB CD

20), tournant autour de l'un de ses axes principaux (fig.

D Fig. 20.

D E, la masse océanique sera

représentée par une sphère ayant pour centre, le centre de gravité de la pyramide.

On voit facilement alors que l'hémisphère boréal comprendra trois saillies continentales symétriques A, B, C;

le pôle arctique sera occupé par une mer tandis qu'un continent se fera jour au pôle austral D. Cette disposition est en effet réalisée grosso modo sur le globe terrestre. Si l'on rétablit par la pensée la dépression Aralo-Caspienne qui, longeant l'Oural, séparait autrefois l'Europe de l'Asie et que l'on fasse de l'archipel

de la Sonde une sorte de pont rejoignant l'Australie,

c'est-à-dire de ce dernier continent un prolongement du continent asiatique, on retrouve ainsi trois masses continentales se terminant en pointes vers le sud, et séparées par trois océans triangulaires dont la pointe est dirigée au contraire vers le nord. La figure tétraédrique met aussi en lumière le fait de l'opposition diamétrale qui caractérise l'orographie générale de notre planète, puisqu'à tout pointement saillant du tétraèdre correspond à l'autre extrémité du même diamètre une dépression cachée par la nappe océanique. Or, il est facile de voir sur une mappemonde que l'Océan Pacifique, le plus considérable, est opposé à l'Asie si remarquablement développée, l'Océan Indien à l'Amérique, et l'Australie à l'Atlantique nord. On sait enfin que la mer libre occupe le pôle nord, tandis

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pointe des continents et l'opposition diamétrale des océans et des terres. M. Green a voulu aller plus loin et il a cherché à se rendre compte, toujours par la même figure, de la déviation vers l'est que présentent les trois masses continentales et de la

grande zone de rupture qui les partage chacune en deux parties.

Torsion du tétraèdre terrestre. - Si l'on examine une mappemonde et même un simple planisphère on aperçoit facilement que l'Afrique australe, l'Amérique du Sud et

l'Australie ne sont pas situées dans le prolongement direct de la masse principale du continent saharien, de l'Amérique du Nord et du massif asiatique, mais que ces trois pointes, au moins envisagées dans leur ensemble, sont placées plus à l'est. En outre, comme on l'a souvent fait remarquer, une grande dépression intercontinentale divise la terre ferme en deux moitiés presque complète-

ment séparées. L'Amérique du Nord ne se rattache à l'Amérique du Sud que par l'étroite langue de terre de Panama ; l'Europe et l'Afrique sont séparées par la Méditerranée, et l'Océan Indien s'étend entre l'Asie et le continent australien, qui ne sont reliés que par les îles de la Sonde et les archipels polynésiens. M. Green explique cette disposition générale, contraire à la forme tétraédrique régulière, par le fait du mouve-

ment de la terre autour de son axe. A mesure, en effet, que l'écrasement de la croûte a fait naître et accentuer les quatre protubérances A, B, C, D, les trois premières À, B, C, écartées de l'axe de rotation D E, n'avaient plus une vitesse absolue de rotation suffisante, eu égard à leur nouvelle distance à l'axe. Elles se sont donc trouvées en Tome IV, 1893.

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