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DES SOULÈVEMENTS.
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THÉORIES RELATIVES A LA COORDINATION
même ordre que le renflement équatorial, aurait au plus fait dévier l'axe des pôles d'un angle très faible en lui faisant décrire un cône de cet angle autour de sa position initiale. Il est tout à fait inadmissible, eu égard aux dimensions possibles des pointements tétraédriques, que la valeur de cet angle eût dépassé au maximum quelques minutes et qu'elle ait pu atteindre l'inclinaison actuelle de 23°28' sans entraîner forcément une rotation beaucoup plus rapide de l'axe des pôles. Il ne faut pas oublier en outre que l'attraction sur la protubérance australe D, dont la distance au soleil était constante à l'origine, viendrait contre-balancer en partie le balancement produit par les protubérances boréales et qu'il en serait de même du renflement équatorial. Quant au cône, tangent à l'écliptique, formé par les axes des protubérances boréales, il ne pourrait satisfaire à l'équilibre cherché et résoudre la question que s'il roulait lui-même sur le plan de l'écliptique, son axe décrivant un cercle entier pendant une révolution de la tenu autour du soleil. Cette dernière observation achève de montrer que les preuves astronomiques du système tétraédrique sont loin de présenter la rigueur nécessaire
en ces délicates matières ; et pourtant ce n'est pas là encore l'objection la plus décisive qui oblige, croyonsnous, à repousser cette ingénieuse hypothèse.
Le système tétraédrique et les grandes lignes du relief
terrestre. - Au moins tel qu'il a été exposé jusqu'ici, le système tétraédrique n'est qu'un essai de systémati-
sation des lignes de rivage, et, comme nous l'avons bien souvent dit, ces lignes ne doivent pas prendre une importance aussi excessive. L'affleurement de la masse des eaux, variable avec une foule de circonstances, n'a pas la valeur des grandes lignes de fracture émergées ou
immergées, tout particulièrement des systèmes de montagnes continentaux ou sous-marins qui constituent l'os-
sature vraie de notre globe. En un mot une systématisation rationnelle doit être avant tout géologique, car c'est la géologie qui explique et donne la clé de la géographie physique. Disons enfin que l'hypothèse de M. Green ne recherche pas la précision et que, pal.; conséquent, il est plus diffi-
cile avec elle qu'avec toute autre de constituer un réseau pouvant réellement mettre en évidence une loi de symétrie dans la disposition des accidents du relief. La symétrie si pauvre du tétraèdre permettait tout au plus de le conserver comme une représentation schématique destinée à grouper grosso modo un certain nombre de faits de l'orographie terrestre, ce qui peut offrir certains avantages au point de vue didactique. V. - REPRÉSENTATION DES GRANDES LIGNES DU RELIEF PAR D'AUTRES COURBES QUE LES GRANDS CERCLES DE
LA SPHÈRE.
Avant de clore cette étude sur la systématisation des accidents, il importe de rappeler les efforts tentés par certains savants pour rendre compte de l'orographie générale du globe au moyen de courbes qui ne sont plus des grands cercles. M. Jourdy, chef d'escadron d'artillerie, membré de la Société géologique de France, a exposé (") une théorie au moyen de laquelle il cherche à rendre compte des grands alignements de cette zone de dépression intercontinentale, dont l'axe, assez difficile à fixer du reste, constitue la route d'Orient. Il a cherché aussi, au moyen d'un réseau Revue scientifique, l" semestre 1887, p. 129 et
334.