Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 315]

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SUR LES MOTEURS ÉLECTRIQUES

cycles de modification pendant la durée d'un tour. Quant à l'importance des modifications constituant ces cycles, elle dépend des dispositions de chaque système et de la loi. de variation des courants qui en parcourent les bobines. Nous avons, jusqu'à présent, supposé le système induc-

teur seul dans l'espace. Si, maintenant, nous introduisons une armature mobile autour de l'axe, tout se passe pour notre observateur tournant comme si , le champ

n'ayant pas son mouvement de rotation générale, l'armature en avait un de même vitesse en sens inverse, en outre de son mouvement réel. Si donc t est la vitesse absolue de l'armature, tout se passe au point de vue des réactions mutuelles des deux systèmes comme si le champ n'avait point de mouvement général de rotation et si l'armature tournait avec la vitesse 5). -1 217- Soit

p0

=

I 2r:

cette vitesse relative, y étant la vitesse, comptée positivement, du glissement en arrière de l'armature par rapport au champ. On serait ainsi ramené dans l'étude du mouvement relatif à une question entièrement analogue à celle qui a fait l'objet du paragraphe 1" de ce chapitre, si le champ ne présentait les modifications périodiques, de période

0 -, dont il est en général affecté. Nous ne savons rien

sur l'importance de ces modifications. Elle dépend des dispositions du système et de la forme des courants

inducteurs. Elle serait nulle, comme on l'a vu, au centre du système inducteur de Ferraris à courants sinusoïdaux diphasés, ou au centre du système analogue polyphasé auquel se rapporte la formule (2). MM. FIutin et Leblanc

A COURANTS ALTERNATIFS.

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l'ont considérée comme négligeable par approximation dans leur système de moteur à champ tournant (*). Nous allons supposer, dans ce qui va suivre, que l'on ait affaire à un système où ces modifications soient effectivement peu accentuées, et d'influence négligeable sur les réactions dont l'armature est le siège. C'est là, en l'état de notre étude, une simple hypothèse, dont le fonctionnement des moteurs réels pourra, suivant leurs dispositions, se rapprocher ou s'écarter plus ou moins. Dans cette hypothèse, les courants alternatifs du système inducteur doivent être considérés comme ayant pour effet pur et simple de créer un champ qui tourne uniformément tout d'une pièce, sans se modifier. La force magnétique en chaque point de ce champ ne participe plus de la nature alternative des courants inducteurs ; la fréquence. de ces courants n'intervient plus que comme

de la rotation générale de ce facteur de la vitesse Pe champ. Dans le mouvement relatif de l'armature par rapport au champ, celle-ci doit être dorénavant considérée comme touTnant dans un champ inducteur de même nature que celui qui résultait du courant constant considéré au paragraphe ier, c'est-à-dire dans un champ où la force magnétique en chaque point, due au système induc-

teur, est indépendante du temps ; un circuit d'armature, tournant en circuit ouvert dans ce champ fixe, serait pénétré par un flux d'induction qui serait fonction de l'angle décrit , fonction périodique , de période p , laquelle nous supposerons, comme au paragraphe 1", la forme d'une sinusoïde. Nous faisons d'ailleurs dans le présent paragraphe comme nous l'avons déjà indiqué, l'hypothèse que toutes (*) De l'application des courants alternatifs à la transmission da travail. Lum. éleCtr., t. XL1, p. 123.