Annales des Mines (1894, série 9, volume 5) [Image 86]

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LES EAUX MINÉRALES DE PFAFERS-RAGATZ.

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LES EAUX MINÉRALES DE PFMTERS-RAGATZ.

de température, et il y avait, par suite, intérêt à rendre

on n'avait pas encore constaté l'existence des sources du fond de laTamina, et on n'était pas fixé sur la relation des diverses sources entre elles. Cependant Hartmann avait

ce niveau constant (*). Cette circonstance, venant s'ajouter à l'influence prépondérante de la fonte des neiges sur les montagnes voisines , ne parait pas avoir spécialement attiré l'attention des ingénieurs ; mais ils se sont trouvé faire précisément le nécessaire pour d'autres motifs en régularisant, dans la mesure du p®ssible, le niveau de la

remarqué que l'eau chaude arrivait uniquement par la fracture transversale à la Tamina et il s'était rendu compte

que ces sources chaudes se produisaient même dans le lit du torrent, en constatant que la température de celuici était plus élevée à l'aval qu'a l'amont. Pour mesurer le débit de ces sources du lit de la Tamina et s'assurer qu'elles valaient la peine d'être captées, il eut recours à un procédé indirect assez ingénieux en se fondant précisément sur des observations thermométriques. Soit T la température de la source chaude du fond du

torrent, température supposée la même que celle des sources supérieures, x son débit, Q le débit de la Tamina,

t sa température à l'amont et t' à l'aval, on doit avoir évidemment :

x(T- 1') =

f)

ou

x

0 (/'- t).

En faisant les mesures nécessaires, il en conclut qu'il s'écoulait, par minute, dans la Tamina , 20.000 litres d'eau thermale, soit près de six fois le maximum observé dans les anciennes sources. Il est, dès lors, facile de se rendre compte comment le niveau de l'eau dans la Tamina devait avoir, par la charge hydrostatique exercée sur les griffons , une influence directe sur les sources supérieures. La Tamina étant basse, la charge sur les griffons du lit du torrent devenait trop faible pour refouler l'eau chaude, qui, par suite, aux basses eaux, devait avoir une tend ce à se perdre dans la Tamina ; au contraire, si la Tamina montait trop, une certaine quantité d'eau froide devait, par la charge, s'introduire dans les fissures et augmenter le débit en diminuant la température. Un niveau intermédiaire de la Tamina devait correspondre à un maximum de débit et

Tamina-

Ce qui frappa surtout en 1858, c'est cette énorme perte d'eau minérale dans le torrent; on ne pouvait évidemment songer à aller boucher des fissures que la pression ascendante de l'eau thermale aurait immédiatement réouvertes, là ou à côté; d'ailleurs, l'expérience montrait que la pression de la hauteur d'eau de la Tamina appliquée sur ces veines thermales était généralement impuissante a les contenir. Restaient donc deux méthodes : ou bien,

par un forage sur la rive, aller recouper la fissure audessous de la Tamina et recueillir ainsi toutes les sources dans un seul puits, sur lequel on aurait placé des pompes mues par une roue hydraulique ; ou bien, après avoir mis

la Tamina à sec, aller capter les sources dans le lit du torrent ; c'est cette dernière solution qu'on adopta. Aux basses eaux de l'hiver 1858-59, on construisit un chenal en bois pour détourner le torrent, dont le lit fut luis- à sec et débarrassé des galets qui l'encombraient. On constata alors que la fente, de 200 mètres de profon,

deur, où coule la Tamina, ne se prolongeait-pas au-dessous

de son lit et .n'était pas, par suite, une fracture géologique ancienne (faille ou filon), remplie par les matériaux char-

ilés, mais, au contraire, que, sur la cuvette formée par les deux parois rejOintes en profondeur, à 8 mètres auV) Ce sont des observations de ce .génre qui ont donné lieu aux beaux travaux de captage de M. François, à Ussat, et à la. méthode générale qu'il a appelée celle des pressions hydrostatiques réciproques.