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ÉTUDES SUR LE BASSIN HOUILLER DU NORD
rapprocher de la surface pour faire place aux terrains primaires sous-jacents ils s'infléchissent au contraire vers le sud-ouest, parallèlement avec la direction des couches et des accidents des environs de Valenciennes, et les lignes d'ennoyage tendent à s'enfoncer plus profondément vers l'ouest. Tout porte donc à croire que les couches de Dour se poursuivent en profondeur parallèlement aux bords du bassin jusqu'ici reconnu et exploité, jusqu'à 5 kilomètres environ au sud de ce bassin. Le cran de retour n'est pas une faille d'affaissement, ce qui d'ailleurs serait difficilement compatible avec la poussée générale vers le nord qui a été la cause générale des accidents du bassin. En effet, si fe cran de retour était une faille d'affaissement, on ne trouverait pas, en reportant les couches de Denain à leur position primitive, l'intervalle nécessaire pour expliquer le passage latéral entre la composition si différente des zones inférieures au nord et au sud du cran de retour. Le massif de Denain, qui ne se continue ni à l'est d'Anzin, ni à l'ouest (nord-ouest) de Douai, est donc un massif venu du sud, et pour expliquer son transport à sa position actuelle, il faut que le cran de retour devienne en profondeur, sur au moins 2 kilomètres de longueur, une faille à peu près horizontale. Le fond du bassin se trouve ainsi reporté au moins de 2 kilomètres vers le sud, et c'est là une mesure minima du déplacement subi. Rien n'indique dans cette interprétation de la coupe de Denain, si c'est
à 2, plutôt qu'à 5 kilomètres ou même plus, que le
paquet du sud du cran de retour a été arraché, et le terrain houiller doit encore exister en place au moins jusqu'à la même distance vers le sud. L'accord de ces conclusions entre elles, la conformité de la coupe qui en résulte avec celle de Charleroi, deviennent de nouvelles preuves ou au moins de nouvéaux arguments en faveur de la loi que je me suis précédem-
ET SUR LE :BOULONNAIS.
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ment attaché à démontrer, c'est-à-dire en faveur de l'existence d'un lien étroit entre la forme de la surface des terrains primaires et le réseau des plis paléozoïques. C'est seulement à l'aide de cette loi qu'on peut préciser les conséquences des déductions précédentes : la ligne que j'ai appelée pli de Dour est une ligne directrice du système des plis anciens, elle doit donc marquer sur tout son parcours, comme à Quiévrechain, la zone où les terrains renversés sont supprimés ou au moins très réduits la base de la nappe de recouvrement, c'est-à-dire la zone où cette nappe a chance d'être le moins épaisse et où le calcaire carbonifère peut ne pas exister entre le dévonien et le houiller. II. BOULONNAIS.
Ainsi que je l'ai dit en débutant, mon premier essai de raccordement entre les plis du Boulonnais et ceux de la région houillère de l'est doit être modifié et revisé, parce que les données qui m'avaient servi de base ont été ellesmêmes profondément modifiées par les nouveaux tra-
vaux de M. Parent. Le problème , qui se présentait d'abord comme assez simple se montre maintenant beaucoup plus complexe, parce que les courbes de niveau de M. Parent, suivies avec beaucoup de soin et sans idée préconçue, semblent indiquer pour les plis de la craie des.allures très sinueuses qu'il devient malaisé ,
de dégager avec certitude. Quand tous les plis se suivent parallèlement et à peu près en ligne droite, les indentations des courbes de niveau s'emboîtent les unes dans les autres, les lignes de points bas et de points hauts s'accusent avec évidence et si, en quelque point, une des ondulations s'abaisse et devient moins marquée, la connaissance des ondulations
parallèles permet sans grande chance d'erreur de sup-