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ÉTUDES SUR LE BASSIN HOUILLER DU NORD
ET SUR LE BOULONNAIS.
pléer à cette lacune. Quand, au contraire, les plis sont sinueux, les inflexions des courbes de niveau peuvent être dues à ces sinuosités et se confondre avec celles qui
pies de plus en plus nombreux, aussi bien dans les Alpes que dans le Plateau central ou dans le Boulonnais : d'une
sont dues à l'existence même des plis. De plus, ces zones de sinuosités semblent souvent celles où les plis anciens se répercutent le plus faiblement à la surface, tandis qu'au
contraire le réseau perpendiculaire y prend plus d'importance. Il en résulte qu'il y a souvent indétermination dans le raccordement des différentes lignes et que la moindre erreur dans le tracé des courbes de niveaux utili-
sées peut conduire à des interprétations très éloignées de la vérité. Si la loi invoquée était rigoureusement exacte, on pourrait en partie éliminer ces incertitudes dues à l'insuffisance des données, en s'astreignant à une plus grande
rigueur dans l'interprétation des courbes, en rejetant toute solution qui ne tient pas compte de toutes leurs sinuosités, qui ne met pas les plis exactement perpendiculaires à ces lignes et qui n'aboutit pas à deux systèmes
de plis rigoureusement orthogonaux. C'est ce que j'ai essayé de faire dans les nouvelles études auxquelles je me suis livré, et j'ai trouvé en général qu'on pouvait satisfaire à ces conditions, sans avoir d'écarts sensibles à l'échelle des cartes employées (le millienième ou le cinq-cent-millième). En d'autres termes, non seulement le raccordement des parties où les plis sont nettement accusés peut se faire facilement, en donnant naissance à
un double réseau orthogonal ; mais il peut se faire en satisfaisant pour les parties intermédiaires à des conditions étroitement définies. Il est pourtant incontestable qu'il y a en certains points des plis qui viennent se rapprocher ou même se rencon-
trer avec des directions très obliques l'une sur l'autre. Ces contradictions apparentes me paraissent rentrer dans deux ordres de phénomènes, dont j'ai trouvé des exem-
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part, les sinuosités des plis vont jusqu'à créer de véritables rebroussements et, d'autre part, certains plis s'ouvrent pour entourer des massifs ordinairement saillants, des sortes de lentilles amygdaloïdes, elles-mêmes accidentées de plis importants qui ne se continuent pas au delà de la lentille.
Je crois qu'en partant de ces principes et en se servant des courbes de niveau tracées par M. Potier et par M. Parent autour du Boulonnais, ou par moi-même à l'in-
térieur du Boulonnais, on peut arriver à une solution satisfaisante. Sans doute, en dehors même des incertitudes qui peuvent rester sur les détails des courbes employées, il en reste aussi dans l'interprétation, et la meilleure preuve en est que, d'après ces mêmes documents,.
MM. Parent et Dollfus ont déjà proposé des solutions différentes, desquelles, à mon tour, je m'écarte en partie. La mienne a du moins l'avantage de- raccorder entre. elles d'une manière satisfaisante les différentes données acquises sur les terrains primaires ; elle permet en outre de faire rentrer la coupe du Boulonnais dans le schéma général autour duquel j'ai, déjà montré qu'on pouvait coordonner les autres parties du bassin houiller. Quant à la solution que j'avais autrefois proposée, et qui ramenait trop au sud la limite possible du terrain houiller, elle se trouve naturellement modifiée en même temps que les données sur lesquelles je l'appuyais et je .
l'abandonne complètement (i). Je prendrai pour point de départ la saillie bien accusée
que forment les terrains crétacés au nord du bassin du Pas-de-Calais, de Pernes à Fléchin : M. Parent pense qu'elle () On verra pourtant que la différence n'est pas très grande; l'anticlinal de bordure se trouvant seulement reporté de 5 kilomètres vers le nord.