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ET SUR LE BOULONNAIS.
ÉTUDES SUR LE BASSIN HOUILLER DU NORD
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se dirige au sud du Boulonnais, tandis que M. Dollfus la
le nom d'axe
fait remonter vers le nord; il y a en effet deux anticlinaux différents avec lesquels peut se faire le raccordement. Mais si l'on tient compte de la forme du plateau saillant de Radinghen et de Dennebrceucq avec les pointes saillantes de ses quatre extrémités, on doit, je crois, y voir la trace du passage de deux anticlinaux distincts, l'un suivant le bord septentrional, l'autre le bord méridional de ce plateau quadrangulaire, et entre
cien axe du Condros. Notre réseau de plis se trouve ainsi orienté dès l'origine par rapport aux accidents anciens.
,
les deux il y aurait l'indication d'un synclinal peu accusé. Vers le sud-est, l'anticlinal supérieur se poursuit sans difficulté jusqu'à Houdain ; quant à l'anticlinal du sud, j'avais cru d'abord son passage marqué au-dessous d'Hou-
dain par les sinuosités de la courbe 150 (courbe de M. Potier); mais M. Parent, auquel j'en ai écrit, a bien voulu me prévenir que cette sinuosité était à peine indiquée et qu'il lui semblait difficile d'y voir la trace du passage d'une ondulation même faiblement accentuée. D'un autre côté, en adoptant ce point de départ et en traçant, comme je le dirai plus loin, le réseau complet des plis, il devenait impossible d'y trouver une place pour la dépression bien marquée qui passe à Heuchin et suit au nord-est la haute vallée de la Lys. Cette double considération, l'une de fait, l'autre théorique, m'a fait adopter un second tracé
qu'un examen attentif montre d'ailleurs être 'mieux en conformité avec le dessin des courbes de M. Parent : il y a trois plis manifestes, l'anticlinal de Fléchinelle et l'anticlinal de la Lys de M. Parent, et entre les deux le synclinal d'Heuchin, qui viennent à peu près parallèlement aboutir en face du plateau saillant de Radinghen; les deux anticlinaux doivent en suivre le bord nord et sud et le synclinal correspondre à la dépression médiane peu accusée qui les sépare. L'anticlinal du nord est celui qui borde au sud le bassin houiller du 'Pas-de-Calais, celui qu'on désigne ordinWirement plus spécialement sous
de
l'Artois, et qui s'est superposé à l'an-
Si maintenant nous poursuivons vers l'Ouest, l'anticlinal du sud se continue sans incertitude par le bombement de Ilerly et de ,Bimont ; la prolongation des deux autres plis est beaucoup moins évidente. Un seul pli s'offre maintenant pour continuer l'axe de l'Artois, c'est celui qui sépare la Lys de l'Aa, et sa direction aberrante, déviée de plus de 90 degrés, peut amener quelque hésitation. Il n'y a pourtant pas d'autre solution possible, si l'on adopte le point de départ précédent. Quant au synclinal intermédiaire, peu visible naturellement sur le plan fortement incliné que forment les couches au nord-ouest du plateau de Radinghen, il va se fondre dans le fossé semi-circulaire qui entoure le sud du Boulonnais, et que M. Parent a désigné sous le nom de synclinal de l'A a. On ne peut dire alors si notre synclinal se dirige vers l'ouest ou remonte vers le nord ; il y a complète indécision, ou, pour mieux dire, il y a bifurcation.
Jusqu'à l'année dernière, je n'avais pàs observé dans les Alpes de synclinaux nettement bifurqués, et j'étais alors peu disposé à admettre, le fait dans les ondulations moindres des pays de plaine, dont le tracé contient toujours une part d'interprétation. M. Dollfus m'avait pourtant dit arriver d'une manière presque certaine à cette conclusion pour certains points du bassin de Paris, et les courbes de M. Parent semblaient bien aussi l'imposer pour le Boulonnais. Les exemples que j'ai observés dans les Alpes ont fait disparaître mon ancienne objection, et, avec elle, les difficultés qui m'arrêtaient : si notre synclinal médian se bifurque pour entourer le Boulonnais, la déviation vers le nord de l'axe de l'Artois en devient une conséquence toute naturelle et même nécessaire.