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186 ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SUR LA VAPORISATION
munies de tubes en fer légèrement entartrés au lieu de
tubes en cuivre propres, il faut s'attendre aux pertes suivantes
Une perte de 1 à 4 p. 100 sur la consommation de combustible par heure ; Une perte de 4 à 6 p. 100 sur la quantité d'eau vaporisée par kilogramme de combustible
Enfin, une perte de 8 p. 100 sur la quantité d'eau vaporisée par heure tenant à la réunion des deux pertes précédentes.
3e PARTIE. EXPÉRIENCES SUR DES CHAUDIÈRES MUNIES DE TUBES A AILETTES.
I. Principe des tubes à ailettes. Les tubes à ailettes, système Serve (Pl. V, fig. 3 et 4), diffèrent des tubes lisses ordinaires , en ce qu'ils sont garnis à l'intérieur d'un certain nombre d'ailettes longitudinales destinées à augmenter la surface de chauffe en contact avec les gaz. Ces ailettes sont planes. Si l'on considère la transmission de la chaleur des gaz chauds à l'eau, dans un tube à fumée de locomotive, on sait que la chaleur se transmet beaucoup plus difficilement des gaz au métal du tube que du métal à l'eau. Il est donc tout naturel d'augmenter le plus possible la surface de chauffe en contact avec les gaz. A priori, on pouvait craindre l'obstruction des tubes par suite du dépôt d'escarbilles entre les ailettes ; mais,
DANS LES CHAUDIÈRES DE LOCOMOTIVES.
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comme on le verra plus loin, on est venu à bout facilement de cette difficulté dans la pratique. On pouvait donc espérer que les tubes Serve pourraient donner la même vaporisation que les tubes lisses, et cela avec une longueur sensiblement moindre, et permettre ou de réduire le poids des locomotives sans changer leur
puissance ou d'augmenter leur puissance sans changer leur poids.
Les tubes à ailettes furent fabriqués d'abord en laiton ; plus tard, on trouva un procédé de fabrication permettant de les fabriquer avec du fer ou acier doux.
II. Expériences comparatives sur des locomotives en service, l'une munie de tubes à ailettes et les autres de tubes lisses. Pour voir tout d'abord comment les tubes à ailettes se comportaient dans la pratique, on a muni la machine à marchandises 2239 de tubes à ailettes en laiton de 50 millimètres de diamètre extérieur. Pendant une année, on a comparé la consommation de combustible par tonne kilométrique de cette machine avec celle de la machine 2026 munie de tubes lisses et neufs en fer et avec celle de la machine 2415 munie de tubes lisses et neufs en laiton. Ces trois machines étaient de type semblable et ont fait des services semblables ; leurs tubes avaient la même longueur de 4m,252 entre plaques tubulaires et le même diamètre extérieur de 50 millimètres. On a eu soin, d'ailleurs, de faire permuter les trois mécaniciens pour les faire passer à tour de rôle sur chacune des trois machines, afin d'éviter les erreurs provenant de la différence d'habileté des mécaniciens. Les résultats de la comparaison furent les suivants, basés sur les moyennes de dix mois d'observations (consommation de combustible par tonne kilométrique) :