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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ET SUPERPHOSPHATES.
tion, par suite de la grande tendance que présentaient les
propre substance. C'est même un procédé de durcissement des fossiles friables.
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cristaux de cette espèce minérale à se séparer de la masse plastique. Cette théorie rendrait bien compte aussi de la forma' tion des cristaux des espèces communément associées à
l'apatite, à savoir l'oxyde magnétique, le pyroxène, le mica, etc.
La présence de nodules arrondis de phosphate
de
chaux non cristallisé au centre de certains cristaux d'apatite trouvés dans l'exploitation des poches, s'expliquerait alors par l'existence, à l'époque du dépôt, de copro-
lites qui auraient servi ultérieurement de centre
de
cristallisation à l'apatite. Dans dans son Manual of Geology, sir Willams Logan dans sa Geology of Canada, ont fait ressortir les faits qui paraissent établir que les eaux dans lesquelles s'opéraient les dépôts de cette époque, étaient extrêmement
riches en phosphate. La grande prédominance dans l'époque primitive du genre Linyula et d'autres Brachiopodes dont les coquilles contenaient une forte proportion
de phosphate est à leurs yeux une preuve de la plus grande densité des eaux. Le fait avait d'ailleurs été déjà signalé par Hunt. La Lin gula ovalis en question contenait 82,79 p. 100 de phosphate tribasique, 11,75 de carbonate
de chaux et 2,80 de phosphate de magnésie. Les coquilles transparentes à cassure cornée, de Lingula, d'Orbicula, de Conularia et de Serpulites, diffèrent entièrement de celles des autres mollusques et renferment des quantités de phosphate de chaux qui leur assignent une composition analogue à celle des ossements des vertébrés. Cette preuve me paraît faible, depuis qu'il a été démontré que les fossiles, aussi bien les coquilles de mollusques
que les ossements de vertébrés, quand ils se trouvent dans un milieu phosphaté, concentrent, dans les périodes géologiques ultérieures, l'acide phosphorique dans leur
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État décroissant de l'exploitation. - Pour en revenir à
ce qui est relatif à l'exploitation proprement dite des gisements de phosphate du Canada, on doit avouer que cette industrie ne souffre pas uniquement de la dépression plus ou moins transitoire des cours et de certaines anomalies commerciales. Il faut, au contraire, reconnaître que cette industrie, qui a décliné d'une façon bien marquée depuis 1890, en raison directe du développement des riches gisements de la Floride, ne donne plus, à présent, que des pertes. Il y a d'ailleurs peu d'espoir de voir les prix de vente remonter à ce qu'ils étaient avant 1890.
M. Lanson Wills (*) a toujours ardemment défendu l'idée d'utiliser sur place les apatites en les transformant en superphosphates au lieu de les exporter en Europe, et il voit dans cette solution le seul moyen de relever cette industrie de l'état de dépression où elle se trouve. Le principal obstacle à l'industrie des phosphates du Canada est, en outre de leur mode irrégulier de gisement, l'obligation; que leur créent à la fois la cherté des transports et les habitudes commerciales, de ne considérer comme marchands et bons à exporter que les produits contenant 80 p. 100 de phosphate tribasique. Cette teneur ne peut s'obtenir qu'avec de grands frais et un énorme
déchet de matières à basses teneurs, inutilisables, qui s'amoncellent sur les décharges des mines. En fait,
tout minerai n'ayant pas au moins 60 p. 100 de tribasique est de nulle valeur au Canada, n'étant pas susceptible de supporter les frais de transport. Pendant l'année 1893, deux Compagnies seules ont continué leurs travaux dans le district de la Lièvre River (*) Amer. Instit. of Min. Engin., XXI, p. 1001, 1892. Tome VII, 1895.
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