Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 59]

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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES

ET SUPERPHOSPHATES.

Analyse de divers hard rock phosphates de Floride produits en 1893.

recherche-t-on pour la fabrication des superphosphates ces nodules s'embarquent à Port-Charlotte. La rivière Alafia, qui se jette dans la baie de Tampa, (voir la carte), est peu importante en tant que cours d'eau, mais est le siège d'une importante exploitation

ANALYSES DE

Shepard Phosphate O. Grothe (moyenne Livraisons de en de 1.200 Hernando (8 charg.) échantill.) Angleterre Country

MATIÈRES ANALYSÉES

Acide phosphorique .

Phosphate de chaux. Carbonate de chaux. Oxyde de fer Alumine.

.

.

37,36 0/0

36,12 0/0

82 10

78,75

4;27

2,38

M agnésie

Acide carbonique . . Humidité Matières organiques. Silice

1,88 1,70 7:67

2:81

2,01

District de Dunellon

35,11 (Vo

36,60 010

36,63 0/0

76,50

79,80

79,97

2:35

0,74 1,60

1,28 0,65 0,49 0,26 0,54

1,39

11

0:58

8,49

0,63 3,39

2° Soft phosphate. - On commence à employer cette qualité friable directement comme engrais après une simple mouture fine. Teneur moyenne actuelle de ce produit: 64 p. 100 de tribasique ; la teneur en fer est parfois élevée. Voici la composition d'un échantillon choisi (Laboratoire Peatt) Analyse d'un soft phosphate. Eau à 100"

0,20

Eau combinée

1,75

Silice

Phosphate tribasique Fer et alumine

26,90 64,38 2,75

30 River pebble.- Production de 1893: 99.325 tonnes. Ce sont toujours les exploitations de Peace River qui tiennent la tête. La production totale de ce district atteignait, au 1" janvier 1894, le chiffre considérable de 342.666 tonnes expédiées. La teneur de ces nodules de rivière est d'une constance remarquable. Elle ne varie guère hors des limites de 60 à 62 p. 100 de tribasique et de 2 à 3 p. 100 de peroxyde de fer et alumine ; aussi les

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de nodules.

Les autres rivières Caloosahatchee,-Miakka, Manatee, Black River, etc., donnent aussi des nodules, mais moins

riches. Emploi des dragues. - Le procédé d'extraction en rivière est original et mérite d'être signalé. On monte, sur des pontons dragueurs, des pompes centrifuges suceuses de 8 à 12 pouces (0m,20 à 01',30) munies de tubes aspirateurs, qui montent pêle-mêle le sable et les nodules. La pompe décharge le tout sur un trommel abon-

damment arrosé, où le sable se sépare des nodules, qui tombent directement dans les chalands accostés à la drague. Il ne reste plus qu'a les sécher et à les mettre en trémie en attendant l'embarquement. 11 est évident qu'une exploitation de ce genre est essen-

tiellement temporaire. Aussi a-t-on jeté les yeux sur les dépôts de nodules beaucoup plus vastes, qui s'étendent

dans tout le sud de la Floride sous des savanes marécageuses couvertes d'une épaisse végétation. Dragues à succion.

- On utilise encore, les dragues à

succion pour cette exploitation sous l'eau. A cet effet on commence par couper ou brûler les arbres, puis on aspire avec les pompes et on rejette derrière soi la couche

de sable stérile, dont l'épaisseur ne dépasse pas 2 à

3 mètres , qui surmonte la couche à nodules, sans tou-

cher à cette dernière. On dégage en même temps les chevelures de racines qui viennent surnager. Enfin on aspire la couche à nodules qui est traitée comme un banc ordinaire de rivière. Il paraît démontré que ce procédé est économique et, comme il s'applique à des étenTome VII, 1895.

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