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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
une première ébauche de continent, avec de vastes lacunes au milieu desquelles vont se déposer le dévonien et le carbonifère, jusqu'au moment où le plissement hercynien soulèvera la vaste terre australe. La formation présente deux caractères essentiels : les couches sont plissées et non métamorphiques. Nous avons reconnu ces propriétés aux schistes argileux et aux arkoses à ci-
calcschistes (D, E, E,). L'assimilation est donc complète entre les deux régions du haut et du bas Congo : seule-
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ment calcaire de l'Ogooué et aux calcschistes du Congo : ici même, d'après M. Dupont, des fossiles fixent avec certitude l'âge de la formation. La différence des deux facies du nord et du sud n'a rien d'extraordinaire, elle est atté-
nuée par la simultanéité dans l'apparition de l'élément calcaire, et elle peut s'expliquer de la façon suivante : tandis que dans le bassin du Congo, au milieu d'une mer tranquille, des couches franchement marines se formaient,
le massif déjà émergé des monts de Cristal et les îlots granitiques qui l'entouraient, désagrégés par les flots, donnaient naissance à des roches où prédominent les éléments quartz et feldspath. D'ailleurs, dans le Katanga, où nous avons, dès les époques les plus reculées, constaté une plus grande richesse de sédimentation, probablement corrélative de mouve-
ments orogéniques plus importants, nous assistons à l'enchevêtrement des deux facies. A la base des terrains, que, d'après le double caractère précédemment établi, nous pouvons rapporter à l'ensemble du dévonien et da carbonifère, M. Cornet signale en tous lès points un poudingue à éléments métamorphiques ou non, mais empruntés aux roches siluriennes et précambriennes ; au-dessus s'étend la série variée des sédiments, dont nos facies de l'Ogooué et du Congo ne constituent, pour ainsi dire, que des extraits d'ordre différent. Tout d'abord, on trouve généralement des arkoses (facies E, d, e), puis des schistes verts et rouges (D, E, d), des grès calcaires (D,
E), des schistes charbonneux (E, E,), des calcaires et
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ment les plissements paraissent plus énergiques au
centre que sur la bordure ouest de l'Afrique, dès la période calédonienne, et la sédimentation plus abondante et plus variée.
Gîtes de cuivre. - Nous avons étudié en détail les gîtes de Mindouli et de Mboko-Songo, qui semblent s'être
formés par substitution dans les calcaires et les grauwackes dévoniennes. De même, M. Cornet mentionne un
très grand nombre de gisements dans les formations (D et E) ; là aussi, la malachite imprègne des schistes plus ou moins calcaires ou siliceux. L'expédition du Katanga ne parait pas avoir rencontré de filon sulfuré. Plissement hercynien. - La discordance entre les couches dévoniennes et subcarbonifériennes plissées et les grès sensiblement horizontaux qui les surmontent est manifeste dans le bas Congo comme dans le Katanga ; elle est peu apparente dans la région du Kouilou, pour un motif que nous indiquerons bientôt, et dans l'Ogooué,, hors de la région tourmentée des Okotas et des Apingis, parce que dans le massif des monts de Cristal, le principal facteur du soulèvement a été l'éruption granitique, antérieure au dépôt des arkoses comme à celui des grès ; cependant, à Boue, nous avons vu une arkose friable, à
gros éléments, reposer en tables horizontales sur les tranches redressées des schistes argileux et des arkoses fines à ciment calcaire. Tandis que dans le Kouilou et dans le bas Congo, la formation dévonienne est absente sur la bordure occidentale du massif ancien, nous avons retrouvé entre le haut Como et Libreville des grès com-
pacts arkosiens de tout point semblables à ceux de l'Ogooué et plongeant simplement vers l'ouest, recouverts à la base par des grès horizontaux plus récents.