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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO" FRANCAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
Ainsi, tandis que vers le sud s'étendait, empiétant sur l'emplacement actuel dé l'Atlantique, un continent calédonien postérieurement disloqué, vers le nord, un pointeillent cristallin, entouré d'îlots, émergeait au milieu de la mer dévonienne ; ce pointement, qui devait être relevé encore soit par le mouvement hercynien, soit peut-être
d'Europe est représentée dans l'Afrique australe (*) et
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par une nouvelle venue de roches fondues, marquait ainsi aux âges les plus reculés, et affirmait encore à l'époque houillère et même, comme nous le verrons, à
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celle du Stéphanien à Tete, dans le bassin du Zambèze ("*).
C'est un fait à peu près universellement admis, que, vers la fin du carboniférien, une grande terre s'allongeait dans les régions australes, de l'ouest à l'est, faisant pendant à l'Eurasie : le Brésil, l'Afrique australe et centrale, le sud de l'Inde, l'Australie et la Nouvelle-Calédonie formaient ainsi un vaste continent, sans doute disconti-
nue, mais dans lequel ne devaient désormais ne mani-
l'époque tertiaire (*), l'un des points essentiels de la géographie africaine. Le carbonifère ne présente, dans les régions que nous étudions, aucun caractère qui permette de le distinguer du
fester que des effondrements. Il est nécessaire de donner quelques détails sur l'allure
tout au plus pourrait-on lui attribuer les schistes charbonneux mentionnés par M. Cornet, vers le sommet des terrains plissés et certaines roches analogues que nous avons rencontrées sur la bordure occidentale des monts de Cristal. Au Cap, on ne sait si c'est au carboniférien qu'il faut attribuer le grès de la montagne de la Table, qui repose sur le dévonien plissé et sert de basé aux grès de Karoo (1. Dans le Sahara seulement des fossiles ont été recueillis , entre le Maroc et Tombouctou, par M. Lenz Cl, et tout récemment vers Aïn-Sala par M. Foureau. Mais si le début de la période troublée qui correspond aux dépôts houillers ne peut être fixé avec précision, il semble que, pour la partie moyenne, il y ait eu synchronisme entre l'Europe et l'Afrique. A cet égard, le centre du continent reste encore muet et c'est dans le sud qu'il 'faut aller chercher des preuves. La flore du Westphalien
monts de Cristal, renforcé peut-être par de nouvelles éruptions, ou soulevé par les mouvements hercyniens, formait, au nord-ouest, une île de plus en plus étendue.
dévonien :
(*) Le massif éruptif du Cameroun est sur la bordure septentrionale des monts de Cristal. (**) De Lapparent, TT . de géologie, p. 866.
(***) Verhandl. der k. k. geol. Reickanstalt. Vienne, juin 1882.
que présentait ce continent autour du bassin actuel du Congo, au début de l'ère permo-triasique. Le massif des
Vers le sud-ouest, les monts Mossamba lui faisaient pendant. Vers le sud, une zone plus énergiquement plissée
émergeait sans doute presque complètement jusqu'au dixième parallèle, et vers l'est se dressait le massif des grands lacs. A l'ouest, une simple ligne de récifs ou de faibles profondeurs marquait l'emplacement futur de la prétendue chaîne côtière : le massif de l'Ogooué formait comme le socle des monts de Cristal, tandis que celui du bas Congo prolongeait vers le nord les monts Mossamba, et qu'une seconde ligne s'indiquait un peu en arrière, à la hauteur du plateau des Achikouyas. Les couches siluriennes et dévoniennes à peine ondulées entouraient
les monts de Cristal, tandis que la formation calcaréoschisteuse, énergiquement plissée dans le massif du bas Congo, était tendue comme un voile entre les deux axes parallèles de soulèvement qui limitent aujourd'hui les (*) Sitzungsber. der k. béhm. Ges., 1887-4888. (**) Zeiller, .,:tnn. des mines, nov. -déc. 1883.