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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
bassins du Niari et du Nianga. Un bras de mer occupait probablement la plus grande partie de l'emplacement actuel des bassins du Congo, du Chari et du Bahr-elGazai; mais la sédimentation y était troublée par l'apport d'énormes quantités de sable quartzeux, plus ou moins mélangé de mica, de feldspath et d'argile, arraché par les eaux aux sommets et aux récifs rocheux. Un tel milieu était peu favorable à la vie, ce qui explique l'absence de fossiles marins ; et tandis que les couches à végétaux abondent dans les formations terrestres de l'Afrique. australe, ce n'est guère que sur la bordure des massifs nettement émergés qu'on aurait quelque chance de les rencontrer au Congo. Ainsi l'uniformité des grès sans fossiles ni plantes, allait pendant l'ère permo-triasique envahir la plus grande partie du sol de notre colonie ;
au nord-ouest seulement , le massif des monts de' Cristal devait conserver une physionomie singulière, avec ses cimes et son corps rocheux, avec son écorce très évasée de terrains sédimentaires, dans les plis de laquelle se cachent peut-être quelques nids de houille: géant ravagé, mais impérissable, dont les racines de granite plongent sous la nappe presque indéfinie des grès. Permo-trias. - Le type classique du permo-trias africain est le Karoo du Cap. Il comprend, au-dessus du Dwyka-Conglomerat, des couches sensiblement horizon-.
tales de grès et de schistes sans consistance, bariolés, avec de nombreux lits de combustible ; la flore ne laisse. pas de doute sur l'âge, les squelettes des grands reptiles y abondent et le facies est nettement continental. Comme équivalent, on ne trouve dans l'Ogooué et dans le Congo que des grès horizontaux reposant sur les couches dévoniennes plissées. Et tandis que, dans l'Ogooué, la coupe (*) (*) Elle se réduit au psammite de Franceville, peu développé, et au grès blanc.
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révèle une pauvreté de sédimentation corrélative de plissements peu énergiques, dans le Congo et dans le Kouilou, elle comprend à la base des psammites et des grès feldspathiques compacts de couleur rouge ; puis un pou,
dingue, un grès jaune et blanc, un quartzite brun, et
enfin le grès blanc friable. Dans le Katanga, les couches (C) présentent, avec les
grès rouges feldspathiques, des schistes et des calcschistes et de même les couches (B) renferment quelques schistes au milieu des grès. En outre, ces grès, qui, dans la région des plateaux, ne dépassent pas l'altitude
de 800 mètres, s'élèvent dans les monts Kundelungu, près du lac Moero, à 1.630 mètres. Ainsi, comme le dit très nettement M. Suess (A), toute. l'Afrique équatoriale est recouverte par des couches horizontales de grès sans fossiles, ne laissant apparaître, au
fond des vallées dues à l'érosion, que des roches anciennes, et si le synchronisme de cette formation avec celle de Karoo est probable, il n'est nullement démontré. Il ne saurait cependant y avoir de doute pour' la limite inférieure : au nord comme au sud, en Europe comme dans l'Afrique australe, le dernier des plissements anciens est contemporain du carbonifère, et si le terrain houiller n'apparaît pas dans le bassin du Congo,. c'est qu'il a été recouvert par la transgression des grès. Mais deux points restent encore obscurs : cette formation gréseuse est-elle terrestre, comme le Karoo? Doiton, comme au Karoo, lui assigner pour limite supérieure. l'infra-lias? On sait qu'au début de l'ère permienne, une vaste mer
s'étendait sur l'emplacement actuel de la Méditerranée, empiétant vers le nord sur les terrains émergés pendant le stéphanien, tandis que s'affirmait au sud le continent (*) Suess, Antlitz der Erde, I, p. 51.3.