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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
Indo-africain (*). Nous allons essayer de fixer le rivage méridional de cette mer en indiquant sur la 'bordure de
la terre australe le passage du facies marin au facies continental ; tout d'abord, il faut affirmer qu'on ne
saurait tracer une ligne de démarcation nette', mais seulement une bande, large parfois de plusieurs centaines de kilomètres, et qui fut alternativement émergée et submergée.
C'est dans l'Inde, dans la chaîne du Salt Range, au Pendjab, que l'on a trouvé le véritable facies marin du permien (**), tandis que dans l'Hindoustan central et méridional apparaît la formation de Gondwana, dont les assises inférieures sont équivalentes au Karoo (***); à Bornéo, on retrouve des traces de continent et le mélange des facies, tandis que le permien de Timor est franchement marin. Enfin, en Australie, la zone mixte parait
traverser la Nouvelle-Galles du Sud, les couches étant franchement marines dans le Queensland et nettement terrestres dans la province de Victoria; puis le rivage se recourbait probablement après avoir entouré en partie la Nouvelle-Zélan,de, la Nouvelle-Calédonie et la Tasmanie. Le continent indo-africain s'étendait à l'ouest à travers l'emplacement actuel de l'Atlantique, englobant l'extrême sud de l'Amérique, tandis que la mer permienne .occupait le bassin des Amazones (****) En reportant ces indications sur une mappemonde, on voit le rivage méridional de la mer permienne décrire .entre l'Australie et l'Amérique du Sud une courbe dont
les extrémites s'appuient sur le tropique da Capricorne .et dont le sommet est tangent au tropique du Cancer : la f") De Lapparent, loc. cit., p. 886. (**) De Lapparent, loc. cil., p. 903.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
Congo.
Bien que la question ne puisse encore être résolue d'une façon définitive, il paraît donc probable que le permo-trias du Congo est moins nettement continental que celui du Cap. Absolument analogue par son* aspect au grès rouge, au grès vosgien, au grès bigarré et généralement à toutes les roches quartzeuses qui se sont formées au voisinage des massifs anciens, il renferme probablement des lentilles calcaires fossilifères marquant l'invasion de la mer : ainsi M. J. Cornet a déjà signalé des calcschistes au milieu des grès du Katanga, et, dans la zone littorale, nous avons mentionné des grès gypsifères et cuprifères, déposés sans doute dans un bassin peu profond. En somme, la zone équatoriale de l'Afrique devait se présenter à l'ère permo -triasique comme une région continentale peu élevée, très découpée de bras de mer, d'estuaires et de lagunes et que de très petites oscillations suffisaient à émerger ou à submerger presque entièrement. Ces alternances devaient être assez-, fréquentes pour que le milieu fût peu favorable à la vie
dans l'un et dans l'autre règne. Sur le pourtour du bassin actuel du Congo s'élevaient des terres plus stables. qui envoyaient vers le centre la masse énorme de leurs sédiments quartzeux.
Déjà pendant la période triasique, le mouvement d'émersion semble s'accentuer dans le continent indo-africain : la mer se retire du Brésil, tandis que se maintiennent les terres émergées du Karoo et de Gondwana, et que le mélange des facies persiste dans les terres australiennes (*) Même régime pendant l'infra-lias : l'assise moyenne du groupe de Gondwana et le sommet du Karoo
appartiennent à cet étage. Seulement, les mouvements
- ) Medlieott et 131anford, Illanual of Ilbe geol. of india, 1879.
() De Lapparent, loc. cit., p. 904-905.
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branche occidentale traverse l'Afrique aux environs du
(*) De Lapparent, loc. cit., p. 942-944.