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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
de gondolement, qui produisaient l'alternance des émersions et des submersions, allaient s'accentuant de plus en plus jusqu'aux ruptures prochaines.
précédentes entre le bassin des Amazones et l'Afrique équatoriale : un large segment s'affaisse, tandis que par compensation le plateau africain émerge hautement et définitivement. Aussi allons-nous trouver les premiers dépôts crétacés de la côte occidentale d'Afrique sous la forme d'une simple ceinture entourant ce plateau, dont la surface primitivement horizontale, légèrement ondulée
Jurassique, Crétacé, Tertiaire, Quaternaire. - Le premier accident sérieux est manifesté par l'invasion de la
mer liasique dans le voisinage de Madagascar; des espèces liasiques ont été, en effet, reconnues parmi les fossiles rapportés du nord-ouest de l'île par M. Grandidier (*) ; une brèche s'était donc ouverte, dès le début de l'ère jurassique, faisant communiquer Madagascar et l'Indus, relié lui-même aux mers européennes (**)..Puis
séparation entre l'Inde et l'Afrique s'affirme de plus en plus : le bathonien apparaît dans le royaume de Choa, au sud de l'Abyssinie (***), et, à 400 kilomètres plus au nord, à Antalo (**"*) ; il recouvre, à Madagascar, le bajocien et le lias (****"). Enfin , pendant le jura supérieur, Madagascar se sépare à son tour de l'Afrique : le callovien et le kimméridien supérieur apparaissent à Mombas , près de Zanzibar (******).
Mais c'est pendant la période infra-crétacée que la forme actuelle de la partie australe du continent africain a dû se dessiner d'une façon presque définitive. La mer qui avait commencé à envahir l'Algérie, dès, le sinémurien (*******), et qui devait atteindre son maximum d'extension pendant la transgression cénomanienne (*"*****),
entame fortement le continent qui s'étendait aux ères (*) Fischer, Comptes rendus, LXVI, p.111. (**) De Lapparent, loc. cit., p. 1020. (***) Aubry et Douvillé , Bull. de la Soc, de géol. de France, [3], XIV, 201. (****) Blanford, Geology of Abgninia. (*****) Fischer, loc. cit. (******) Suess, loc. cil., I, p. 515. (*******) De Lapparent, loc. cit., p. 981. (********) Suess, loc. cil.
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et affaissée sur les bords, a été, depuis l'émersion, de plus en plus ravinée par l'érosion ; et les couches que nous trouverons à la base de la formation fossilifère seront
encore formées aux dépens des roches voisines, c'est-àdire presque exclusivement gréseuses ; mais, peu à peu,
la puissance de la sédimentation diminuera, la mer deviendra plus tranquille, et les conditions de la vie plus favorables
- l'élément calcaire prédominera en certains
points et des bancs entiers seront pétris de fossiles. Nous avons vu, au début de ce travail, que les couches fossilifères les plus anciennes qui affleurent sur la côte occidentale d'Afrique peuvent être rapportées à l'étage albien, c'est-à-dire à la partie supérieure de l'infra-crétacé. Au Cap, les couches d'Ijitenhage, à fossiles néocomiens, sembleraient démontrer que la côte méridionale a été dessinée avant la côte occidentale : le mouvement qui avait commencé près de Madagascar dès le lias s'est donc propagé de l'est à l'ouest, contournant le massif énergiquement plissé et résistant de l'Afrique australe.
Il faut remarquer que le rivage actuel, et a fortiori la la ligne limitant les affaissements et la bande littorale des terrains horizontaux, suit toujours de très près les massifs anciens ; c'est même ce qui a fait croire, dans
notre colonie, à l'existence d'une chaîne côtière ; rien de plus naturel. Les crêtes paléozoïques entièrement submergées sous les grès, aussi bien que celles plus apparentes des monts, de Cristal, constituaient, au milieu du