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NOTE SUR LA QUESTION DES POUSSIÈRES
EN ANGLETERRE.
Il n'y a généralement pas d'indica,tions que les ouvriers aient pris l'alarme au préalable, ainsi qu'ils n'auraient pas manqué de le faire en cas d'envahissement par le grisou Les effets de l'explosion s'exercent invariablement vers les parties déhouillées et ne viennent pas de ces régions d'où le grisou devrait provenir ; On ne peut découvrir après l'accident aucune trace d'un dégagement exceptionnel de gaz, d'un outburst ; Si l'explosion était due au gaz, ce serait une étrange coïncidence que, comme c'est généralement le cas, l'explosion se produisît toujours dans des circonstances lui permettant de s'étendre jusqu'au puits d'entrée d'air (");
l'effet devrait se faire sentir violemment tout de suite (*);
La diramation de l'explosion entre galeries concou-
mais qui contiennent la poussière la plus inflammable de
rant en un même point, tend à montrer que l'explosion suit les voies les plus poussiéreuses et non celles où la présence du gaz serait la plus probable ; ainsi sont atteintes spécialement les voies d'entrée d'air qui , servant au roulage par chevaux, sont très poussiéreuses, et sont, au contraire, épargnés les retours d'air ; Dans ces explosions, on ne relève aucun dégât important dans un rayon de 50 à 80 mètres de l'origine de l'inflammation, alors que, en cas d'explosions de gaz, ils sont morts asphyxiés, et lentement pour la plupart, par
h) Beaucoup d'explosions ont eu lieu dans des mines éclairées encore à feu nu, et il ne paraît pas qu'on puisse admettre que, dans ces conditions, la mine entière eût pu être atteinte par une explosion de gaz. A ces observations, on ajoute Toutes les grandes explosions ont eu lieu dans des mines sèches et poussiéreuses ; L'explosion est d'autant plus violente que la poussière est plus pure et plus fine; Les explosions coïncident avec le tirage, heureusement rare, de coups de mines dans les entrées d'air, où
l'on ne peut trouver du gaz qu'en très petite quantité, la mine.
La poussière seule, sans mélange de grisou, peut, enflammée, produire une explosion dangereuse.
En ce qui concerne tout d'abord les causes pouvant produire l'inflammation originaire, la Commission, sans contester la possibilité d'enflammer, dans certaines circonstances spéciales, un nuage de poussières au contact d'une flamme de lampe à feu nu, considère cette éventualité comme si improbable qu'il ne lui a pas paru qu'elle
suite de la suspension de l'aérage. Sans doute aussi des éboulements ont eu lieu à de grandes distances; c'est le résultat de la commotion et point l'indice de la projection des flammes sur de
dût être retenue et qu'elle demandât quelques précau-
distances aujourd'hui avancées par l'école poussiériste. (*) La Commission paraît entendre par là, qu'en cas d'explosion de grisou, on ne doit retrouver de traces de l'inflammation
(") Encore que nous ne voulions pas rapprocher de chaque affirmation de la Commission la réponse que les anti-poussiéristes lui ont généralement opposée, en Angleterre déjà, nous ne pouvons nous empêcher de faire remarquer ici que la Com-
tels parcours. Bref, c'est, suivant nous, une pure pétition de principe, qui n'est basée sur aucun fait dûment établi, que de prétendre qu'à Seaham il y a eu extension des flammes sur les
des gaz que là où il y en avait avant l'accident. On peut citer nombre d'accidents où les flammes se sont certainement propagées bien au delà de pareilles régions, par ce qu'on peut appeler le
phénomène du « jet de chalumeau ».
tions.
L'inflammation par les coups de mines ne parait pas pouvoir être contestée. Sans que les cas soient très nom-
mission paraît avoir oublié l'expérience classique du tube de Mal-
lard et Le Chatelier et la différence des effets suivant le point d'inflammation dans le tube.