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NOTE SUR LA QUESTION DES POUSSIÈRES
EN ANGLETERRE.
breux, plusieurs ingénieurs ont cité des inflammations assez fréquentes survenues dans des circonstances telles qu'on ne peut pas ne pas les attribuer aux poussières seules. Dans les cas ainsi relevés par l'enquête, l'inflammation aurait été produite non pas seulement par des coups ayant fait canon, mais aussi par des coups sur-
nature explosible, en quantités suffisantes au point où le coup de mine fait canon dans une situation appropriée; d'autre part, une flamme suffisamment volumineuse et intense et projetée avec violence contre les poussières. On ajoute que c'est surtout aux fronts de
chargés ou ayant insuffisamment travaillé (*) En dehors des enseignements tirés de l'étude des accidents survenus dans les mines, la Commission voit, dans les récentes expériences de M. Hall, une démonstration de la théorie d'après laquelle les poussières seules peuvent provoquer une violente explosion lorsqu'elles sont suspendues et enflammées par un coup faisant canon(*). Vainement les anti-poussiéristes objectent-ils que si les coups de mine faisant canon devaient déterminer des explosions dans les mines sèches et poussiéreuses, c'est tous les jours qu'on devrait en relever (***); la Commission répond qu'il faut en réalité pour engendrer de pareils phénomènes un concours de circonstances assez rares des pousgières suffisamment pures, fines et sèches, de
moins de poussières, qu'elle est plus grossière, moins
(*) Il n'est pas pas toujours bien facile de distinguer, d'après
les renseignements donnés par les déposants, entre le coup ayant fait franchement canon et le coup surchargé. M. Th. Bell, l'inspecteur royal pour le Durham, a, par exemple, rapporté un cas d'inflammation de poussières à Brandon, en 1884, tout à fait net et dans des circonstances bien classiques, avec court parcours de flammes et faible importance des dégâts. Il a indiqué, et la Commission a admis avec lui, qu'il y avait eu surcharge et non coup ayant fait canon; et cependant si l'on se reporte à sa description, dont nous avons donné une traduction intégrale
(Annexe n° 1), on serait porté à admettre plutôt la solution inverse. Au reste, du coup ayant fait canon au coup surchargé, il semble n'y avoir qu'une question de mesure; la différence peut ne pas être toujours facile à fixer. ("*) Les expériences de M. Hall font l'objet de l'Annexe n° 2. (**") On estime à 20.000.000 le nombre de coups de mines
tirés annuellement dans les houillères anglaises, soit 66.000 par jour.
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taille qu'on fait usage des explosifs et que là il y a pure, plus mouillée.
A. ceux qui objectent qu'une inflammation de pous-
sières ne peut, en tout cas, pas se prolonger au delà d'une distance relativement fort courte, la Commission oppose l'enseignement résultant de l'accident survenu à la mine de Camerton le 13 novembre 1893 (") et dont les effets se seraient étendus à 1.100 mètres du coup de mine qui l'a provoqué. La Commission observe d'ailleurs que
si cette mine avait pu être exploitée depuis cent ans, en parfaite sécurité, la raison en est dans les circonstances différentes de celles d'aujourd'hui : les voies sont plus
longues et par suite les wagons à claire-voie laissent tomber plus de poussières ; la ventilation plus énergique rend les galeries plus sèches et les poussières plus aisément inflammables ; les machines à perforer percent des trous de 47 millimètres, c'est-à-dire de plus grand dia-
mètre et elles ont conduit à employer des charges de poudre plus considérables. De cette discussion, la Commission conclut sans hésitation qu'un coup de mine faisant canon peut, sous certaines conditions, déterminer dans une mine l'explosion la plus dangereuse, en l'absence complète du grisou ou si le grisou ne s'y trouve qu'en quantités insignifiantes; et si la Commission reconnaît que le danger varie consi-
dérablement avec la composition des poussières, elle déclare ne pouvoir dire s'il est une mine absolument à (*) Cet accident fait l'objet de l'Annexe n. 3.