Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 71]

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136 CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES

front a été maçonnée. Ailleurs on a ouvert, vers l'axe du tunnel, une galerie de 1 mètre de largeur, dont les parois comportent une épaisseur variable de Om,60 à 1 mètre. Étant donné cette disposition, commandée par l'état des lieux, on a construit sous chacun des piédroits du souterrain un mur plein de 1m,40 d'épaisseur seulement. En ce qui concerne la deuxième section, où se trouve la tranchée à ciel ouvert de la gare de Port-Royal, dans la partie comprise entre l'avenue de l'Observatoire et la rue Denfert, on a donné aux parois des galeries d'inspec-

tion l'n,40 d'épaisseur, du côté de l'axe du chemin de fer et, par contre, 0'1,60 seulement du côté opposé ou extérieur. Dans la région correspondant à la jonction des boulevards Montparnasse et du Port-Royal, les deux parois des

galeries ont 1 mètre d'épaisseur. On y a rencontré, en pied, une roche très tendre, inconsistante, qu'il a paru prudent de recouper. Par suite, les fondations ont été descendues en moyenne à 2'1,15 de profondeur audessous du sol de la carrière. Pour diminuer le cube des maçonneries, on a creusé dans cette roche tendre des puits carrés de 1'11,20 de côté, qu'on a remplis en maçon-.

nerie de meulière : ces piliers de fondation ont été reliés par des arceaux de 1',80 d'ouverture, en même maçonnerie de 1 mètre d'épaisseur, montant jusqu'au ciel de carrière. En raison de la grande largeur de la tranchée ouverte à la gare de Port-Royal, un mur de 11'1,20 d'épaisseur,

pourvu de plusieurs rameaux transversaux, a été construit, sous l'axe du chemin de fer, sur 24',50 de longueur. Les remblais étaient d'ailleurs uniformément comprimés, de sorte qu'on a pu réduire à 0rn,60 l'épaisseur des parois des galeries transversales, dans cette section.

Trois fontis y ont été entourés souterrainement de

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murs maçonnés. Ce travail une fois exécuté, il a suffi pour deux d'entre eux, dont les cloches atteignaient 6 mètres et 6'1,50 de hauteur respectivement, de les remplir avec des terres, au moyen de puits de Im,20 de diamètre creusés à cet effet à la surface du sol. Le troisième, d'une plus faible hauteur, a été rempli par dessous avec des moellons posés à sec. Un affaissement a été également contourné; et l'on a consolidé le ciel de carrière par des maçonneries le long de la ligne de rupture.

La troisième section, beaucoup plus longue que les deux précédentes, se divise en deux parties. L'une comprend le tunnel sur 306 mètres de longueur, et l'autre,

la tranchée à ciel ouvert, en courbe depuis la tète du tunnel jusqu'à la gare de Sceaux, sur 205 mètres de longueur.

Le type des consolidations y consiste dans une galerie

de 1 mètre de largeur, régnant sous les piédroits du tunnel et sous les murs de la tranchée. Dans la première partie où d'importants affaissements

du ciel de carrière ont été reconnus, les parois de la galerie ont une épaisseur de 1'11,40 vers l'axe des voies et de 1 mètre vers l'extérieur du tunnel. Les consolida-

tions sont complétées par des galeries transversales, avec parois de 1 mètre d'épaisseur, dont l'espacement variable est en moyenne d'environ 28 mètres, et par des piliers isolés, de 1 mètre à 1"1,20 de large sur 3 mètres de long, construits sous l'axe du tunnel.

Dans la seconde partie, les parois de la galerie construite sous les piédroits du tunnel ont 1 mètre d'épaisseur de chaque côté; les galeries transversales

sont espacées de 40 mètres environ; des murs continus de 1 mètre jusqu'à 11'1,60 d'épaisseur ont ,été construits dans les nombreuses rues de carrière recoupées par les fouilles sous le chemin de fer.