Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
582
ÉTUDE SUR LES ACIERS
sont les données les plus importantes en pratique, en ce sens qu'on peut affirmer qu'un métal ayant une limite. élastique élevée, de la raideur, et résistant bien au choc, donnera toute sécurité à l'emploi. L'importance donnée à l'allongement, dans les essais. de recette actuels, ne paraît pas justifiée.
PROPRES A LA CONSTRUCTION DES MACHINES. 583
soit nécessaire de mesurer spécialement cet élément, comme nous l'avons fait dans nos expériences. CONCLUSION.
Il suffit pour s'en convaincre de remarquer que les. acierstrempés ont toujours moins d'allongement qu'à l'état naturel. La striction donnerait une notion plus
Comme conclusion, nous dirons que l'établissement d'Indret, emploie aujourd'hui, d'une manière exclusive, l'acier trempé pour la construction des machines ma-
exacte de la valeur du métal ; mais le phénomène est assez irrégulier, et il ne semble pas qu'on puisse le faire inter-
rines.
venir dans les essais, autrement qu'a titre d'indication.
La résistance au choc nous paraît être, avec la limite. élastique, la donnée la plus importante. -
A ce point de vue, la méthode que nous avons employée à Indret, et que nous avons décrite en détails,. fournirait des renseignements beaucoup moins vagues. que les procédés réglementaires.
Elle offre l'avantage capital d'exprimer les faits par des chiffres, et permet dès lors de comparer clairement les divers aciers sous le rapport de leurs fragilités. Les. essais de choc seraient en outre simplifiés, puisqu'il suffirait, pour chaque barreau, d'un seul coup de mouton, tombant d'une hauteur donnée, imposée par le cahier des charges.
La raideur est également un élément important comme l'ont prouvé les avaries des tiges de piston en acier doux.
Elle dépend essentiellement de la dureté du métal et varie de 140 à 160 degrés, quand on passe des aciers les plus doux aux aciers d'une dureté 'de 80 kilogrammes environ. L'emploi exelusif des aciers trempés donnera d'ailleurs
toute sécurité sous le rapport de la raideur, sans qu'il
Aucune pièce de forge n'est ajustée sans avoir été soumise, au préalable, à la double trempe. L'expérience a d'ailleurs prouvé que les craintes qu'on pouvait avoir pour les pièces de forme complexe, les bielles par exemple, n'étaient pas justifiées. Les tapures sont faciles à éviter en prenant les précautions nécessaires ; nous ajouterons que lorsqu'elles se produisent, ce qui est tout à fait exceptionnel, elles sont presque toujours l'indice de défauts préexistants, généralement de soufflures, aplaties par le forgeage, et qui s'ouvrent la trempe. L'acier doux trempé est maintenant le métal usuel de nos pièces de machines. Dans certains cas pourtant, nous lui préférons l'acier mi-dur trempé qui offre les mêmes garanties de résistance
au choc, avec une limite élastique et une raideur sensiblement plus grandes. C'est le cas des tiges de piston,
auxquelles il y a intérêt à donner le plus de raideur possible; c'est aussi le cas des glissières, des chemises de tiroir, et d'une manière générale, des pièces destinées à résister au frottement et à l'usure. Cette résistance à effet, d'autant plus grande que le métal l'usure dur.
Il n'y aurait aucun inconvénient à généraliser l'emploi de ce dernier métal; mais il coûte, actuellement, sensi-